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Pèlerinage interdiocésain pour les vocations, le mardi 1er mai 2018
By admin | 14 avril 2018 | Category Uncategorized
Venez marcher pour les vocations ! Le 1er mai à Ars.
Nos diocèses se mettent en route vers Ars pour demander à Dieu de nous donner les prêtres et les diacres dont nos communautés ont besoin aujourd’hui et à l’avenir.
Ne tardez pas à vous inscrire ! http://lyon.catholique.fr/evenements/rassemblement/2018/01/08/pele-vocation-a-ars/
La Paroisse de Saint Didier – Limonest organise un car pour le pèlerinage interdiocésain pour les vocations, le mardi 1er mai 2018
Ce car est ouvert aux paroissiens de Saint Cyr
Le parcours du car sera le suivant :
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Départ 7h30 à l’église de St Cyr,
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7h45 : Arrêt à l’église de St Didier
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8h00 : Arrêt à l’église de Limonest
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9h00 : Arrêt à l’église de Rancé pour ceux qui veulent marcher, les autres continuent en car jusqu’à Ars (monument de la rencontre)
(à partir de 11h : à proximité du monument de la rencontre à Ars, rassemblement de toutes les marches, catéchèse du Cardinal Philippe Barbarin, suivie d’un pique-nique diocésain)
17h00 : fin de la journée
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17h00 : retour de Ars coté séminaire
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18h00 : arrêt à Limonest
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18h30 : arrêt à Saint Didier
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19h00 : arrivée à Saint Cyr
PAF : Chacun participera aux frais d’autocar selon ses possibilités – une collecte sera organisée dans l’autocar
Pour profiter du car, inscrivez-vous auprès de Antoine CARRET – m.a.carret@free.fr – Tel. : 06 82 81 01 93
En précisant pour chaque personne inscrite son nom, son prénom, une adresse postal, une adresse mail et un numéro de téléphone portable.
ATTENTION : L’inscription à la journée se fait sur le site du diocèse – L’inscription au car se fait auprès d’Antoine CARRET
Ce sont deux inscriptions différentes – L’une ne vaut pas pour l’autre.
Read MoreChemin de Croix du Colisée à Rome avec le Pape
By admin | 30 mars 2018 | Category Uncategorized
CHEMIN DE CROIX 2018 ROME écrit par des jeunes ; Première station Jésus est condamné à mort De l’Evangile selon Luc (Lc 23, 22-25) Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le […]
Read MoreHomélies de Carême : les fidèles laïcs
By admin | 18 février 2018 | Category Uncategorized
5ème de Carême
« Nous voudrions voir Jésus. » Jésus répond au désir de Le voir par une invitation : Le suivre en L’imitant. C’est alors que Jésus exprime par l’image du grain de blé son amour pour nous, sa mission, la manière divine de nous sauver : donner sa vie comme un grain de blé, savoir s’oublier soi-même et se dépasser pour porter du fruit. Le grain doit prendre racine pour porter du fruit. C’est pourquoi la vie chrétienne a des racines en forme de croix : la croix est le don de Jésus qui est pour la gloire du Père. C’est la fin suprême de l’Eglise et donc aussi le but que doit poursuivre tout disciple du Christ. C’est dans le monde que ce grain est planté pour se donner davantage en servant et en suivant plus Jésus. Dans ce monde où il est envoyé le fidèle laïc a une place spéciale :
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Découvrir et faire découvrir la dignité inviolable de la personne. Cette dignité est le bien le plus précieux grâce à quoi l’homme dépasse en valeur tout le monde matériel… Les biens du monde ne comptent pas autant que le bien de la personne, le bien qui est la personne même… créé par Dieu à son image et à sa ressemblance, et racheté par le Sang très précieux du Christ, l’homme est appelé à être «fils dans le Fils» et temple vivant de l’Esprit, destiné à la vie éternelle. L‘être humain est toujours une valeur en lui-même et pour lui-même, et il doit être considéré et traité comme tel; jamais il ne peut être considéré et traité comme un objet dont on se sert, un instrument, une chose. De ce fait son droit inviolable à la vie doit être respecté comme sa dimension religieuse.
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La famille : Le couple et la famille constituent le premier espace pour l’engagement social des fidèles laïcs. C’est un engagement qui ne peut être assumé de façon valable que dans la conviction de la valeur unique et irremplaçable de la famille pour le développement de la société et de l’Eglise elle-même, berceau de la vie et de l’amour… La civilisation et la solidité des peuples dépendent surtout de la qualité humaine de leurs familles… Prendre soin de la famille, c’est prendre soin de la société : «l’avenir de l’humanité passe par la famille.
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La charité : La charité envers le prochain, sous les formes anciennes et toujours nouvelles des œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle, représente le contenu le plus immédiat, le plus commun et le plus habituel de l’animation chrétienne de l’ordre temporel, qui constitue l’engagement spécifique des fidèles laïcs. Par leur charité envers le prochain les fidèles laïcs vivent et manifestent leur participation à la royauté de Jésus-Christ.
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Evangéliser la culture, c’est-à-dire «tout ce par quoi l’homme affine et développe les multiples capacités de son esprit et de son corps; Le Pape dans la Joie de l’Evangile rappelait qu’il nous fallait faire une nouvelle synthèse culturelle. En face d’une culture qui se présente comme détachée non seulement de la foi chrétienne mais même des valeurs humaines… il est urgent… de réserver à la culture une attention toute particulière.
C’est pourquoi l’Eglise demande aux fidèles laïcs d’être présents, guidés par le courage et la créativité intellectuelle, dans les postes privilégiés de la culture, comme le sont le monde de l’école et de l’université, les centres de la recherche scientifique et technique, les lieux de la création artistique et de la réflexion humaniste. Cette présence a pour but non seulement de reconnaître et éventuellement de purifier les éléments de la culture existante… mais aussi à accroître leur valeur, grâce aux richesses originales de l’Evangile et de la foi chrétienne. Le carême nous rappelle que l’Evangile purifie notre vie et toute culture des séquelles du péché, il ne cesse de purifier et d’élever la moralité des peuples… Il s’agit d’atteindre et comme de bouleverser par la force de l’Evangile les critères de jugement, les valeurs déterminantes, les centres d’intérêt, les lignes de pensée, les sources inspiratrices et les modèles de vie de l’humanité, lorsqu’elles sont en contraste avec la Parole de Dieu et le dessein du salut. Pensons par exemple à la culture de l’individualisme, celle du rebut qui gaspille les biens de la terre mais met au rebut la personne fragile ou encore la dévalorisation de la sexualité.
Nous pourrions exprimer tout cela en disant : il importe d’évangéliser – non pas de façon décorative, comme par un vernis superficiel, mais de façon vitale, en profondeur et jusque dans leurs racines – la culture et les cultures de l’homme … La rupture entre Evangile et culture est sans doute le drame de notre époque, comme ce fut aussi celui d’autres époques. Aussi faut-il faire tous les efforts en vue d’une généreuse évangélisation de la culture, plus exactement des cultures». Vivons ce carême avec le désir de voir Jésus mais aussi de Le montrer dans notre vie. Laissons-nous cultiver par le Seigneur : c’est aussi le sens du culte que nous Lui rendons. Accueillons-Le et laissons-Le prendre racine en nous pour que nos vies portent du fruit.
4ème de Carême
Nous pouvons vivre à la lumière parce que nous cherchons à vivre comme de vrais disciples de Jésus. Nous n’avons rien à cacher. Ce n’est pas tout à fait comme dans un spectacle mais il y a des ressemblances : il se passe sur la scène, et la scène est éclairée (par des projecteurs même). Notre scène, c’est le monde, la terre, là où se passe nos journées, et nous n’avons rien à cacher parce que nous faisons la volonté de Dieu, nous sommes sous son regard et heureux de l’être, nous agissons de manière juste et droite. Tous les fidèles du Christ sont invités et obligés à poursuivre la sainteté et la perfection de leur état. Prêtres et laïcs, nous sommes appelés à mettre Jésus au sommet de toute notre vie, de toute nos activités, chacun à sa place, chacun selon son état. L’enfant en vivant comme un bon enfant de ses parents ; le célibataire en vivant en vrai célibataire ; les mariés en vivant le sacrement du mariage selon l’alliance avec Dieu ; et chacun selon son métier, ses compétences.
Nous avons entendu dans l’Evangile : « Ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par Lui la vie éternelle. » Jn3 Jésus est élevé sur la Croix : tout le monde le voit. Mais ce qui élève Jésus, ce qui Le met sur la scène, pour ainsi parler, c’est son Amour. Comment élever Jésus ? C’est-à-dire comment Le mettre au sommet de toutes nos activités ? au sommet de notre état ?
Le champ propre de l’activité des laïcs, c’est le monde et particulièrement ces réalités ouvertes à l’évangélisation : « l’amour, la famille, l’éducation des enfants et des adolescents, le travail professionnel, la souffrance. Plus il y aura de laïcs pénétrés d’esprit évangélique, responsables de ces réalités et explicitement engagés en ces réalités, compétents dans le travail de leur développement et conscients de l’obligation qui leur incombe de développer toute leur capacité chrétienne souvent jusque là tenue cachée et étouffée, alors plus ces réalités…se trouveront au service de l’édification du Royaume de Dieu, et donc du Salut en Jésus-Christ. »
Mettre Jésus au sommet de toutes ces réalités signifie faire tout ce qui dépend humainement de nous, le faire bien, de bon cœur, et y ajouter l’intention de servir Dieu, de Le glorifier, de L’aimer dans cette réalité même.
« Tous ceux d’entre vous qui font partie de son Peuple, que le Seigneur leur Dieu soit avec eux. » Ch 36 Dieu veut être avec nous au cœur de notre vie. Il désire nous accompagner là où nous vivons. Il attend que nous prenions notre part pour construire la famille humaine, pour participer à la mission de l’Eglise. Cette mission est commune, dans la paroisse par exemple mais aussi personnelle :
Dans la situation actuelle, les fidèles laïcs peuvent et doivent faire énormément pour la croissance d’une authentique communion ecclésiale à l’intérieur de leurs paroisses et pour éveiller l’élan missionnaire vers les incroyants et aussi vers ceux, parmi les croyants, qui ont abandonné ou laissé s’affaiblir la pratique de la vie chrétienne.
Beaucoup d’hommes sont égarés et désorientés, mais dans leur cœur subsiste toujours plus le désir de pouvoir expérimenter et cultiver des rapports plus fraternels et plus humains. La réponse à ce désir, la paroisse peut la fournir si, grâce à la participation active des fidèles laïcs, elle reste fidèle à sa vocation et mission originelles : être dans le monde le «lieu» de la communion des croyants.
L’apostolat personnel, c’est la mission de chaque fidèle laïc. Grâce à cette forme d’apostolat, le rayonnement de l’Evangile peut s’exercer… en atteignant tous les lieux et les milieux avec qui est en contact la vie quotidienne et concrète des laïcs. Si Jésus est au sommet de vos activités, ce sera un rayonnement constant, parce que lié à la cohérence continuelle de la vie personnelle avec la foi, et en même temps un rayonnement particulièrement incisif, parce que, dans un partage total des conditions de vie, de travail, des difficultés et des espérances de vos frères, les fidèles laïcs peuvent atteindre le cœur de leurs voisins, de leurs amis, de leurs collègues, et l’ouvrir à l’horizon total, au sens plénier de l’existence: la communion avec Dieu et entre les hommes.
Vivons cette belle mission : mettre Jésus au sommet de toute notre vie. Elevons-Le comme le prêtre le fait à la messe : tout par Jésus, tout avec Lui, tout en Lui, et Dieu sera connu et aimé, et l’homme sauvé.
3ème Dimanche de Carême
Jésus n’est pas content ! Il se fâche… cela arrive trois fois dans l’Evangile. On ne se fâche jamais pour un rien, en tout cas pas Jésus. Chez Lui il ne s’agit pas d’un emportement impulsif, non maîtrisé… qui serait alors injuste. C’est une juste colère. A chaque fois, c’est pour défendre notre humanité, ce qu’il y a de plus précieux : nous sommes faits pour Dieu, nous avons le droit de vivre avec Dieu, d’aller à Lui, de Le trouver, de l’honorer, de Le reconnaître comme Il le mérite. L’homme a le droit de vivre selon la dignité qui est la sienne et qui ne se manifeste jamais autant que dans son rapport à Dieu.
Depuis le début du carême nous essayons de vivre en vrais disciples de Jésus, en hommes véritables. Par le baptême nous sommes devenus les temples de Dieu, nous avons accompagné Jésus sur la montagne pour être davantage unis à Lui, nous avons découvert notre vocation de prêtre, prophète et roi … mais nous ne pouvons pas rester sur la montagne, surtout vous fidèles laïcs ! Vous devez vivre au milieu du monde, au milieu des autres hommes. Il en est ainsi parce que la caractéristique propre de la vocation chrétienne du fidèle laïc est d’être dans le monde, dans la société, de porter le salut au cœur des activités terrestres. C’est le caractère séculier de la vie, ce qu’on appelle la sécularité : vivre dans le siècle.
Dieu ne peut pas être chassé de la vie des hommes, de ce qui fait la vie quotidienne des hommes. Nous pouvons dire que votre vocation chrétienne, c’est de rendre Dieu présent au milieu du monde : à l’école, au supermarché, à l’usine, au bureau, dans les hôpitaux… Les fidèles laïcs appartiennent à l’Eglise du Christ avec une dimension propre : ils « cherchent le règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu.»
Dans le concret, le Concile Vatican II parle de la condition des fidèles laïcs en la désignant, avant tout, comme le lieu où leur est adressé l’appel de Dieu : « C’est là qu’ils sont appelés ». Il s’agit ici d’un « lieu » présenté en termes dynamiques : les fidèles laïcs « vivent au milieu du siècle, c’est-à-dire engagés dans tous les divers devoirs et travaux du monde, dans les conditions ordinaires de la vie familiale et sociale dont leur existence est comme tissée ». Ce sont des personnes qui vivent une vie normale dans le monde, étudient, travaillent, créent des rapports amicaux, sociaux, professionnels, culturels. Le Concile ne considère pas simplement leur condition comme un cadre extérieur et un environne-ment, mais bien comme une réalité destinée à trouver en Jésus-Christ la plénitude de son sens. Jésus, Dieu fait homme, a voulu entrer dans le jeu de cette solidarité… Il a sanctifié les liens humains, notamment ceux de la famille, source de la vie sociale. Il s’est volontairement soumis aux lois de sa patrie. Il a travaillé comme un artisan de son temps et de sa région.
Le « monde » devient ainsi le milieu et le moyen de la vocation chrétienne des fidèles laïcs, parce que le monde n’est pas étranger à Dieu, il est destiné à glorifier Dieu. L’appel de Dieu qui s’adresse aux fidèles laïcs leur est propre et particulier. Ils ne sont pas invités à abandonner la position qu’ils occupent dans le monde. Le baptême, en effet, ne les retire pas du monde (comme le souligne l’apôtre Paul: « Que chacun, mes frères, reste devant Dieu dans la condition où il se trouvait quand il a été appelé » [1 Co 7, 24]); mais il leur confie une vocation qui concerne justement leur situation dans le monde : les fidèles laïcs, en effet, sont « appelés par Dieu à travailler comme du dedans à la sanctification du monde, à la façon d’un ferment, en exerçant leurs propres charges sous la conduite de l’esprit évangélique, et pour manifester le Christ aux autres avant tout par le témoignage de leur vie, rayonnant de foi, d’espérance et de charité ». En fait le fidèle laïc ne peut pas être chrétien s’il n’est pas chrétien dans le monde, dans sa famille, son travail, ses engagements quotidiens. La question qui se pose à chacun est : comment « chercher le règne de Dieu en gérant les choses temporelles ? Comment je les ordonne selon Dieu ?
« L’unité de la vie des fidèles laïcs est d’une importance extrême: ils doivent, en effet, se sanctifier dans la vie ordinaire, professionnelle et sociale. Afin qu’ils puissent répondre à leur vocation, les fidèles laïcs doivent donc considérer leur vie quotidienne comme une occasion d’union à Dieu et d’accomplissement de sa volonté, comme aussi de service envers les autres hommes, en les portant jusqu’à la communion avec Dieu dans le Christ ». Ne fuyons pas le monde ! Entrons y de plein pied avec notre foi, notre espérance et notre charité. La Sainte Messe nous y invite puisque en présentant les offrandes pour l’Eucharistie nous présentons les fruits de la terre et le travail des hommes, c’est-à-dire tout notre ouvrage de chaque jour.
2ème Dimanche de Carême
Pendant le carême Jésus nous attend aussi sur la montagne : il désire nous partager son intimité, nous faire entrer dans la relation unique qu’il a avec son Père, qui est aussi notre Père. L’événement de la Transfiguration a de grandes similitudes avec celui du baptême de Jésus : le Saint-Esprit (colombe, nuée), la voix du Père qui indique Jésus comme chemin de vie à écouter, le Fils révélé dans son identité divine. C’est aussi chacun de nous qui sommes révélés dans notre identité chrétienne. Le chrétien est celui qui vit de la communion du Père, du Fils et du Saint-Esprit ; c’est celui qui touché par la lumière de Jésus-Christ la reflète dans toute sa vie. L’identité du disciple de Jésus, c’est Jésus : prêtre (la montagne est le lieu de la rencontre avec Dieu, le point de contact entre le Ciel et la terre), prophète (Il dit la Parole de Dieu, Il l’est) et roi (sa lumière rayonnante enveloppe l’humanité en une seule famille, l’Eglise).
Tout a commencé pour nous au moyen de la foi et des sacrements… et tout se poursuivra ainsi tant que nous y serons fidèles. Notre union au Christ par le baptême, la confirmation, et l’Eucharistie est la racine première qui crée la nouvelle condition du chrétien dans le mystère de l’Eglise, qui constitue sa «physionomie» la plus profonde, qui est à la base de toutes les vocations et du dynamisme de la vie chrétienne des fidèles laïcs : en Jésus-Christ mort et ressuscité, le baptisé devient une «créature nouvelle», une créature purifiée du péché et vivifiée par la grâce. Jésus nous invite sur la montagne, c’est-à-dire à exploiter les mystérieuses richesses que Dieu donne aux chrétiens dans le baptême : prêtre, prophète et roi ! C’est seulement ainsi qu’on peut dessiner la «figure» du fidèle laïc.
Le baptême est une nouvelle naissance, une régénération, grâce à la Résurrection. Etre baptisé, c’est mener une vie nouvelle, vie modelée par la personne de Jésus, liée à Lui, incorporée à Lui (comme l’œuf est incorporé à la farine pour ne faire plus qu’un). La communion nous dit bien notre incorporation au Corps crucifié et glorieux de Jésus. Par le moyen du sacrement, Jésus unit le baptisé à sa mort pour l’unir à sa Résurrection (cf. Rm 6, 3-5), Il nous dépouille du «vieil homme» et nous revêt de «l’homme nouveau». Nous devenons un autre Christ, le Christ Lui-même. Nous sommes incorporés à Jésus pour agir comme Jésus : prêtre, prophète et roi. Prêtre. Jésus s’est offert Lui-même sur la Croix et continue encore à s’offrir dans la célébration de l’Eucharistie à la gloire du Père pour le salut de l’humanité. Les fidèles laïcs participent à son office sacerdotal. Incorporés à Jésus-Christ, les baptisés sont unis à Lui et à son sacrifice par l’offrande d’eux-mêmes et de toutes leurs activités. Parlant des fidèles laïcs, le Concile déclare : «Toutes leurs activités, leurs prières et leurs entreprises apostoliques, leur vie conjugale et familiale, leurs labeurs quotidiens, leurs détentes d’esprit et de corps, s’ils sont vécus dans l’Esprit de Dieu, et même les épreuves de la vie, pourvu qu’elles soient patiemment supportées, tout cela devient offrandes spirituelles agréables à Dieu par Jésus-Christ. » C’est la fameuse exclamation « Seigneur, je te l’offre », à condition qu’elle ne soit pas dévoyée, que nous offrions tout de bon cœur à Dieu. A chaque Messe nous portons tout cela au Seigneur : ces offrandes rejoignent l’oblation du Corps du Seigneur pour être offertes en toute piété au Père. C’est ainsi que les laïcs consacrent à Dieu le monde lui-même, rendant partout à Dieu dans la sainteté de leur vie un culte d’adoration ».
Prophète. Tout en Jésus parle Dieu. La participation à l’office prophétique du Christ habilite et engage les fidèles laïcs à recevoir l’Evangile dans la foi, et à l’annoncer par la parole et par les actes, sans hésiter à dénoncer courageusement le mal. Le fidèle du Christ est un témoin du Christ ressuscité, il fait briller la nouveauté et la force de l’Evangile dans sa vie quotidienne. Le Saint-Père nous exhorte à « ne pas en rester à l’immédiat, à la superficialité, mais à reconnaître ce qui laisse en nous une trace bonne et durable, parce que venant de Dieu. Posons-nous donc la question : cette activité, ce milieu, est-ce que cela me mène à Dieu ou m’en éloigne ? Et comment pourrais-je orienter tout cela vers Dieu ?
Roi. Les fidèles laïcs participent à l’office royal de Jésus, et sont appelés par Lui au service du Royaume de Dieu et à sa diffusion dans l’histoire. Ils vivent la royauté chrétienne tout d’abord par le combat spirituel qu’ils mènent pour détruire en eux le règne du péché et ensuite par le don d’eux-mêmes pour servir, dans la charité et dans la justice, Jésus Lui-même, présent en tous ses frères.
L’Evangile de ce 1er dimanche de carême nous entraîne à la source de la vocation et de la mission du chrétien. Sans cesse nous sommes invités à repartir du Christ, à Le suivre, à L’imiter, à Lui ressembler. Et St Marc nous donne ici comme un condensé. Il y a 30 ans l’Eglise réfléchissait sur l’identité des chrétiens fidèles laïcs. En ce carême je voudrais en parcourir avec vous quelques thèmes fondamentaux. L’objectif est de susciter et alimenter une prise de conscience plus nette du don et de la responsabilité que tous les fidèles laïcs ont dans la communion et la mission de l’Eglise. Etre disciple de Jésus est un don qui doit susciter en nous la reconnaissance et une mission qui nous oblige à l’engagement, avec toujours plus de générosité.
Tout commence au baptême qui nous a configurés, identifiés au Christ Jésus. Par le baptême nous sommes entrés dans la dimension de la foi. La foi éclaire toutes les réalités, elle nous fait connaitre la volonté divine, elle oriente l’esprit vers des solutions pleinement humaines.
Immédiatement après son baptême Jésus est conduit au désert pour être tenté. Si nous étions des machines, des robots, des objets ou des animaux nous ne serions pas tentés. La tentation exprime notre inachèvement, notre croissance, que nous sommes humainement en construction, que nous tendons vers un but. Elle est aussi le lieu où peut s’exercer notre liberté, l’acte de notre volonté : ce que je veux ou pas.
Saint Jean-Paul II disait : Dans le concret, on peut rappeler deux tentations auxquelles [les fidèles laïcs] n’ont pas toujours su échapper: la tentation de se consacrer avec un si vif intérêt aux services et aux tâches d’Eglise, qu’ils en arrivent parfois à se désengager pratiquement de leurs responsabilités spécifiques au plan professionnel, social, économique, culturel et politique; et, en sens inverse, la tentation de légitimer l’injustifiable séparation entre la foi et la vie, entre l’accueil de l’Evangile et l’action concrète dans les domaines temporels et terrestres les plus divers.
Le carême nous invite à parfaire ou à retrouver l’unité dans toute notre vie. La foi embrasse la vie de famille, les études, le travail professionnel, les choix de consommation ou de loisir, la manière de manger, de s’habiller, de se tenir en société, notre heure de coucher et de lever. Il n’est permis à personne de rester à ne rien faire. Il n’y a pas de place à l’inaction. Il faut regarder en face le monde : c’est là le terrain sur lequel les fidèles laïcs sont appelés à vivre leur mission. Jésus est entré de plein pied dans ce monde, il a reçu le baptême en se confondant avec les pécheurs alors que le mal n’a aucune part en Lui, Il va au-devant du Mal pour le vaincre et nous donner les mêmes armes afin que nous aussi nous soyons vainqueurs du Mal. Nous ne devons pas craindre de vivre dans le monde notre foi. Nous y rencontrons les tendances de notre société : se rencontrent côte à côte et parfois étroitement enlacés entre eux le bien et le mal, l’injustice et la justice, l’angoisse et l’espoir… l’indifférence religieuse et l’athéisme, le sécularisme. Enivré des conquêtes prodigieuses d’un développement scientifico-technique que rien n’arrête, et surtout envoûté par la tentation la plus ancienne et toujours nouvelle, celle de vouloir se faire l’égal de Dieu grâce à l’usage d’une liberté sans frein, l’homme se coupe de ses racines religieuses les plus profondes: il oublie Dieu, il estime que Dieu n’a aucun sens dans son existence, il le rejette pour se prosterner en adoration devant les «idoles» les plus variées. En fait, rien de nouveau sous le soleil ; Jésus nous a tracé la route et Il continue de nous accompagner. A nous de prendre les moyens de toujours qu’Il nous donne.
La pénitence consiste justement à nous rapprocher de Lui, à accueillir concrètement ses appels à la conversion. L’Eglise sait parfaite-ment qu’elle a été envoyée par Jésus comme «le signe et le moyen de l’uni-on intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain». C’est la voca-tion et la mission de tous les fidèles, être lumière par notre plus grande fi-délité à l’Evangile. C’est le rdv que le carême nous donne. Evangile vi-vant et personnel, Jésus-Christ Lui-même est la «Nouvelle» toute neuve, porteuse de joie, que l’Eglise chaque jour nous annonce et dont elle porte témoignage à tous les hommes.
Dans la transmission de cette annonce et dans la présentation de ce témoignage, les fidèles laïcs occupent une place originale et irremplaçable : par eux, l’Eglise du Christ est présente dans les secteurs les plus variés du monde, comme signe et source d’espérance et d’amour.
Trouvons chacun dans le concret de notre vie, en famille, au travail, dans les études, comment progresser, comment permettre à Dieu d’avoir toute sa place comme Il l’a ici alors qu’Il nous réunit pour son sacrifice.
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Vive le carême
By admin | 14 février 2018 | Category Uncategorized
Temps béni du carême ! où nous sommes tous invités, le Peuple de Dieu tout ensemble : les anciens, petits enfants et nourrissons, le jeune époux et la jeune mariée, les prêtres (Joël 2). Ce temps est béni parce qu’il nous prépare et nous conduit vers la grande fête de Pâques, là où nous sommes nés (pensons aux nouveaux baptisés, à ceux qui recevront la confirmation au temps pascal). Le prophète Joël disait encore : « Prescrivez un jeûne sacré, annoncez une fête solennelle » ; l’annonce d’une fête est toujours une joie. C’est pourquoi nous préparons Pâques dans la joie, nous entrons en carême en habit de joie, la tête parfumée, le visage lavé. Le temps sacré de la pénitence et la fête solennelle, la joie de la Résurrection se donnent la main et marchent d’un même pas.
Dieu nous appelle, Il désire renouveler et raffermir au fond de nous notre esprit, aller au plus secret, c’est-à-dire là où nous prenons toutes nos décisions. Demandons-Lui une nouvelle détermination, puisque rien ne se passera que nous n’ayons au préalable décidé. « Que l’esprit généreux me soutienne » demandait le psalmiste. Nous le demandons nous aussi : que nous n’en manquions pas de générosité pour vivre ce carême comme le temps du plus grand amour, le temps de multiplier le bien et notre capacité de faire le bien. Le carême est un temps pour grandir, de l’intérieur vers l’extérieur, comme les plantes qui commencent par s’enraciner avant de bourgeonner. Le bien a besoin de s’enraciner dans nos vies afin de se multiplier.
Le carême s’inscrit dans le temps long… parce que Dieu n’a pas pour nous un projet à court terme. Il nous veut vivants, vivants de sa vie qui est éternelle. Nous pensons souvent l’éternité comme une durée qui ne finit pas, or elle est avant tout un présent qui nous est offert. La vie éternelle est d’abord qualitative avant d’être quantitative. Qu’est-ce qui me fait vivre ? Qu’est-ce qui est vraiment important ? Quel est le sens de ma vie ? Telles sont les questions que le Seigneur nous posent au début de ce chemin de retour vers Lui.
Les cendres que nous allons recevoir sur le front sont une invitation à nous ouvrir au don de Dieu. Elles nous disposent à l’humilité : « Devant Toi, Seigneur, je ne suis que poussière. Relève-moi de la poussière de ma misère. Revêts-moi de ta miséricorde, de ton amour. Que je sois juste de ta justice. » Ce n’est pas nous qui devons nous rendre justes, nous ne le pouvons pas. Jésus nous sort de cette illusion. C’est Lui qui nous rend juste, Il rétablit l’alliance entre Dieu et nous, Il nous rend à son Père et notre Père, en nous introduisant dans le Peuple de Dieu par sa grâce. Puisse ce carême nous donner une conscience plus grande de notre appartenance au peuple de Dieu, une conscience renouvelée de notre vocation et de notre mission.
Trois moyens : l’aumône, la prière et le jeûne. Il est peut-être bon de les garder dans l’ordre où Jésus les énonce, comme un ordre de priorité afin de ne pas croire qu’un bon carême est un carême où j’aurais beaucoup jeûné. Un bon carême est un carême où j’ai beaucoup aimé. Mais il s’agit bien de vivre ces trois moyens.
L’aumône, c’est ma relation avec les autres, mon prochain. Que puis-je leur offrir ? Qu’ai-je à partager ? Ne serait-ce qu’un peu de mon temps, un regard, un sourire (qui est souvent la meilleure des pénitences), une bonne parole, un peu de nourriture, un repas, une visite, un service, mon argent.
La prière, c’est ma relation avec Dieu. Il n’est pas loin Celui qui se fait si proche dans le secret du tabernacle ou dans le secret de notre chambre. Permettons-Lui de nous rencontrer dans le silence, de nous parler cœur à cœur. Il veut nous visiter.
Le jeûne, c’est ma relation avec moi-même, mes envies, mes besoins, mes désirs. Le jeûne me questionne sur ce qui est vraiment important. A quoi je consacre mon intérêt, mon temps ? Le jeûne ne fait pas que des trous dans mon estomac ! Il ouvre un espace dans ma vie pour Dieu, pour les autres. Il marque une place vide pour le don : celui de la vie que Dieu veut me faire mais qu’Il ne peut me faire que si je ne suis pas déjà comblé par ce qui n’est pas Lui.
Abbé Pierre PEYRET
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