Le médecin du CHU de Reims a annoncé à la famille Lambert l’arrêt des soins la semaine du 20 mai 2019. Le Conseil d’Etat avait validé fin avril la décision médicale d’interrompre les traitements de M. Vincent Lambert, en état pauci-relationnel depuis dix ans. Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et Monseigneur Bruno Feillet, évêque auxiliaire de Reims, ont réagit à cette annonce.
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Vincent LAMBERT : communiqué de l’Archevêque de REIMS
By admin | 17 mai 2019 | Category Uncategorized
Vincent Lambert : déclaration de Mgr de Moulins-Beaufort et de Mgr Feillet
Dieu nous appelle tous !
By admin | 17 mai 2019 | Category Uncategorized
Quand on fait confiance à Jésus on peut lui répondre, le suivre, donner sa vie pour lui. Tout part de cette confiance. Il se présente comme le Pasteur de nos âmes, le bon Pasteur. Il sait qui nous sommes, ce dont nous avons besoin, il prend soin de nous. Chacun peut entendre son appel à le suivre et comprendre qu’avec lui notre vie sera belle. Cela ne signifie pas qu’elle sera sans difficultés, sans renoncement, ni sans surprise mais avec Lui nous pourrons vivre tout cela.
C’est ainsi aussi qu’il nous faut comprendre le célibat dans lequel Il appelle certains à vivre, comme prêtre ou comme consacré. Celui qui répond à cet appel, choisit de vivre à l’image de Jésus en donnant sa vie comme lui, avec lui. Son cœur se remplit d’un amour suffisamment grand pour être comblé. L’important est de vivre dans cet amour, de lui être fidèle à chaque instant.
Que certains ne le comprennent pas ne doit pas nous étonner ; Jésus le dit lui-même dans l’Evangile : « tous ne comprennent pas ». Dieu appelle, Il laisse libre la réponse, et cela vaut pour toute vocation. C’est une invitation et une promesse de bonheur.
Le Pape François écrit : « Embrasser cette promesse demande le courage de risquer un choix. Les premiers disciples, en se sentant appelés par lui à prendre part à un rêve plus grand, « aussitôt, laissant leurs filets, le suivirent » (Mc 1, 18). Cela signifie que pour accueillir l’appel du Seigneur il convient de se mettre en jeu avec tout soi-même et de courir le risque d’affronter un défi inédit ; il faut laisser tout ce qui voudrait nous tenir attachés à notre petite barque, nous empêchant de faire un choix définitif ; il nous est demandé cette audace qui nous pousse avec force à la découverte du projet que Dieu a sur notre vie. »
Au baptême, tous nous avons été appelés à la vie chrétienne, notre vie n’est pas le fruit d’un hasard, mais un don, nous sommes les enfants aimés du Seigneur, rassemblés dans la grande famille de l’Eglise. L’existence chrétienne naît et se développe dans la famille de l’Eglise. On n’est jamais chrétien tout seul, Dieu nous appelle un à un mais Il nous rassemble dans sa famille, l’Eglise, surtout dans la célébration de la sainte Eucharistie où nous écoutons la Parole de Dieu, où nous faisons l’expérience de la présence de Jésus et de son action dans nos âmes; « c’est là que, depuis le plus jeune âge, nous sommes initiés à l’art de la prière et au partage fraternel. »
La vie chrétienne se développe et nous faisons des choix qui contribuent aussi à la croissance du Royaume de Dieu dans la société : le « choix de s’épouser dans le Christ et de former une famille, les autres vocations liées au monde du travail et des métiers, à l’engagement dans le domaine de la charité et de la solidarité, aux responsabilités sociales et politiques, et ainsi de suite. Il s’agit de vocations qui nous rendent porteurs d’une promesse de bien, d’amour et de justice. » Le monde a « besoin de chrétiens courageux et d’authentiques témoins du Royaume de Dieu. »
« Il n’y a pas de joie plus grande que de risquer sa vie pour le Seigneur ! En particulier à vous, les jeunes, je voudrais dire : ne soyez pas sourds à l’appel du Seigneur ! S’il vous appelle pour ce chemin, ne tirez pas votre épingle du jeu et faites-lui confiance. Ne vous laissez pas contaminer par la peur, qui nous paralyse. »
« Nous devons regarder Marie. Dans l’histoire de cette jeune fille, la vocation a été aussi en même temps une promesse et un risque. Sa mission n’a pas été facile, pourtant elle n’a pas permis à la peur de prendre le dessus. Son “oui” a été « le “oui” de celle qui veut s’engager et risquer, de celle qui veut tout parier, sans autre sécurité que la certitude de savoir qu’elle était porteuse d’une promesse. »
Unissons-nous dans la prière en demandant au Seigneur de nous faire découvrir son projet d’amour sur notre vie, et de nous donner le courage de risquer sur la route qu’il a depuis toujours pensée pour nous. »
Abbé Pierre Peyret
Read MoreVous m’appelez Maître et Seigneur.
By admin | 19 avril 2019 | Category Uncategorized
« Vous m’appelez Maître et Seigneur. » Frères et sœurs bien-aimés nous Le reconnaissons comme tel Jésus, parce que nous sommes ses disciples, parce que nous avons tant à recevoir de Lui, parce que nous ne voulons pas que notre amour soit moins grand que le sien, même si nous savons que sans Lui nous ne pouvons réaliser ce désir. Nous voulons L’aimer réellement comme notre Maître et Seigneur et nous laisser inspirer totalement par Lui.
Nous nous attachons à ses enseignements, sans vouloir rien en perdre, un enseignement que Jésus délivre tout au long de ses trois années de vie publique mais encore plus dans ces trois jours saints que nous vivons maintenant. Ils sont la quintessence de sa vie terrestre, le sommet de sa mission. Jésus enseigne par sa Parole qui a pris forme humaine (une langue locale, des mots d’un alphabet particulier) mais Il est tout entier Parole divine : Il enseigne avec tout ce qu’Il est, par sa vie, par ses attitudes, par ses gestes, par son regard même. « Vous m’appelez Maître et Seigneur », et le Maître, indépassable, et le Seigneur, de tout l’univers, se fait Serviteur.
Il faut à un moment que les mots touchent le cœur, que les paroles prononcées soient vraiment comprises, pas seulement entendues, qu’elles soient écoutées, obéies et qu’elles transforment réellement la vie des disciples. Il faut que la parole soit vécue, qu’elle devienne chair. Dans l’Ancien Testament il arrivait que le prophète pose un acte symbolique : tel Jérémie portant un joug d’animal sur son cou ou creusant un trou dans le mur de sa maison pour s’enfuir de nuit. Avec Jésus, nous ne sommes pas dans le symbolique. « Je vous ai donné l’exemple… Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma Parole. » La fidélité du disciple ne peut pas être symbolique.
La fidélité ne dépend pas de l’appartenance sociale ; elle ne dépend pas de l’appartenance à un groupe : Judas faisait partie du groupe des Apôtres. Cela n’a pas suffi. Plus on est en vue, plus on a de responsabilité, plus on doit donner l’exemple : être fidèle au Maître, à Jésus, à sa Parole, à ce qu’Il a transmis à la Sainte Eglise fondée sur les Apôtres. Nous sommes tous responsables de l’Eglise, nous sommes tous responsables du visage de Jésus aujourd’hui, ce visage des chrétiens.
Comme prêtre rien ne m’appartient, j’y suis soumis : les vérités de la foi, les paroles sacramentelles par lesquelles Jésus agit dans nos vies, la Présence du Seigneur dans son Corps et son Sang, les exigences morales de l’Evangile.
L’autorité du prêtre ne vient pas de sa prestance, de son art oratoire ou de sa science. Elle vient de sa conformité avec le Christ, de sa fidélité au Maître et Seigneur. Si le sacrement de l’ordre le configure au Christ Tête pour agir en son nom et dans sa personne, la personne de Jésus Tête de son Eglise, lui, le prêtre, doit personnellement identifier sa vie à celle de Jésus, être un serviteur, un intendant fidèle, un transmetteur qui n’utilise pas pour lui ce qui vient de Jésus et un gardien de l’intégrité de ce qui ne lui appartient pas. « Me cacher et disparaître pour que seul Jésus brille » voilà ce que disait un saint prêtre. Le serviteur n’est pas plus grand que le maître. Attendre du prêtre ce que le prêtre peut donner comme attendre de Jésus ce que Jésus peut donner. Ne refusons pas ce que Jésus veut nous donner par le prêtre. Mais n’oublions pas aussi notre responsabilité personnelle. Nous sommes tous responsables de l’Evangile, de la mission de l’Eglise, de sa sainteté. Le serviteur n’est pas plus grand que le maître il doit même se faire petit, plus petit encore devant lui, pour le laisser passer comme à travers lui.
Abbé Pierre PEYRET +
Read MoreNous reconnaître pécheurs… pardonnés.
By admin | 8 avril 2019 | Category Uncategorized
Nous poursuivons notre chemin de carême, notre chemin de conversion et le Seigneur veut faire pour nous aussi une chose nouvelle ; Il veut faire couler au milieu de nos déserts une source. Nous pouvons imaginer cette scène de l’Evangile : la femme au centre, comme enfermée dans ce cercle qui la condamne, sans aucune faille, sans porte de sortie.
En ce carême, c’est peut-être le pas le plus difficile que nous ayons à faire mais le plus libérateur, le pas le plus rempli de promesse : nous reconnaître pécheurs. Souvent Jésus dit qu’Il n’est pas venu appeler les justes mais les pécheurs, qu’il y a de la joie chez le Père pour un seul pécheur qui se convertit. Serons-nous ce pécheur ? Saurons-nous donner de la joie au Ciel et à la terre ? pour nous aussi existe une porte de sortie, cette chose nouvelle que le Seigneur veut faire pour nous.
« L’existence humaine repose sur trois relations fondamentales intimement liées : la relation avec Dieu, avec le prochain, et avec la terre. Selon la Bible, les trois relations vitales ont été rompues, non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de nous. Cette rupture est le péché. » LS66
L’humanité ne se divise pas en deux : les pécheurs et les saints ; les saints savent qu’ils sont des sauvés, c’est-à-dire des pécheurs pardonnés. Pour faire un saint, il faut un pécheur. Comme les pharisiens de l’Evangile, découvrir que nous aussi sommes pécheurs, que nous sommes atteints dans notre relation avec Dieu, avec les autres, avec la Création. Nous sommes invités à une triple réconciliation, à un triple changement. Tout passe par le Christ, par cette rencontre autant bouleversante qu’inattendue pour la femme adultère, pour saint Paul aussi…
« Tous les avantages que j’avais autrefois, je les considère comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. » Ph La rencontre avec Jésus provoque toujours un changement ; Il met en lumière notre vie et notre monde. Il éclaire nos zones d’ombre, Il crée le contraste nécessaire à notre prise de conscience. « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Jésus n’est pas venu pour condamner mais pour sauver. Il ne peut nous sauver que si nous avons conscience d’avoir besoin d’être sauvés. Le péché n’a pas bonne presse. Je veux dire que pendant longtemps il n’était pas de bon ton de parler du péché. Peut-être en a-t-on trop parlé et mal fut un temps. Mais peut-être aussi a-t-on été trop loin en l’ignorant, et en ne faisant pas justice à ceux que le péché blessait, voire détruisait. Il n’y a pas de miséricorde sans justice : « Va et désormais ne pèche plus. »
A la fin de ce carême, réconcilions-nous :
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Avec Dieu, qui est le terme commun de toutes les créatures.
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Avec la création : c’est à nous les hommes de reconduire toute la création à Dieu : « Les bêtes sauvages me rendront gloire… Ce peuple que je me suis façonné redira ma louange. » Isaïe
« Que les hommes dégradent l’intégrité de la terre… que les hommes portent préjudice à leurs semblables par des maladies en contaminant les eaux, le sol, l’air… tout cela, ce sont des péchés » ; car « un crime contre la nature est un crime contre nous-mêmes et un péché contre Dieu ». LS8
« Les chrétiens ont donc besoin d’une conversion écologique, qui implique de laisser jaillir toutes les conséquences de leur rencontre avec Jésus-Christ sur les relations avec le monde qui les entoure. » LS217
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Avec notre prochain, qui, s’il est pécheur, est aussi aimé de Dieu et sauvé par Lui. Nous pouvons nous retrouver dans la même justice et la même miséricorde.
Le fruit de la terre et le travail de l’homme que nous présentons maintenant nous invitent à cette joie de la réconciliation.
Abbé Pierre PEYRET +
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