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Le salut est venu par la femme
By admin | 3 janvier 2020 | Category Uncategorized
Homélie du pape François
« Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Gal 4,4). Né d’une femme : c’est ainsi que Jésus est venu. Il n’est pas venu dans le monde déjà adulte, mais comme nous l’a dit l’Evangile, il a été « conçu dans le sein » (Lc 2,21): c’est là qu’il a fait sienne notre humanité, jour après jour, mois après mois. Dans le sein d’une femme, Dieu et l’humanité se sont unis pour ne jamais plus se séparer : maintenant aussi, dans le ciel, Jésus vit dans la chair qu’il a prise dans le sein de sa mère. En Dieu, il y a notre chair humaine!
En ce premier jour de l’année, nous célébrons ces noces entre Dieu et l’homme, inaugurées dans le sein d’une femme. En Dieu, il y aura pour toujours notre humanité et pour toujours Marie sera la Mère de Dieu. Elle est femme et mère, c’est ce qui est essentiel. Par elle, une femme, le salut est venu et donc il n’y a pas de salut sans la femme. C’est là que Dieu s’est uni à nous, et si nous voulons nous unir à lui, il faut passer par le même chemin : par Marie, femme et mère. C’est pourquoi nous commençons l’année sous le signe de Notre-Dame, la femme qui a tissé l’humanité de Dieu. Si nous voulons tisser d’humanité les trames de nos jours, nous devons repartir de la femme.
Né d’une femme. La renaissance de l’humanité a commencé à partir de la femme. Les femmes sont sources de vie. Cependant elles sont continuellement offensées, battues, violentées, poussées à se prostituer et à supprimer la vie qu’elle portent dans leur sein. Toute violence faite à la femme est une profanation de Dieu, né d’une femme. Par le corps d’une femme, le salut est parvenu à l’humanité : de la façon dont nous traitons le corps de la femme, nous comprenons notre niveau d’humanité. Combien de fois le corps de la femme a été sacrifié sur les autels profanes de la publicité, du gain, de la pornographie, exploité comme une surface à utiliser. Il doit être libéré du consumérisme, il doit être respecté et honoré ; c’est la chair la plus noble du monde, elle a conçu et a mis au monde l’Amour qui nous a sauvé! Aujourd’hui encore, la maternité est humiliée, parce que l’unique croissance qui importe est la croissance économique. Il y a des mères qui prennent le risque de voyages dangereux, cherchant désespérément à donner au fruit de leur sein un avenir meilleur et sont jugées en surnombre par des personnes qui ont le ventre plein, mais de choses, et le coeur vide d’amour.
Né d’une femme. Selon le récit de la Bible, la femme arrive au sommet de la création, comme le résumé de tout le créé. Elle renferme en elle, en effet, la finalité du créé lui-même : la génération et la protection de la vie, la communion avec tout, le soin de tout. C’est ce que fait la Vierge Marie dans l’Evangile aujourd’hui. « Marie – dit le texte – retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (v. 19). Elle conservait tout : la joie pour la naissance de Jésus et la tristesse pour l’hospitalité refusée à Bethlehem ; l’amour de Joseph et l’étonnement des bergers ; les promesses et les incertitudes pour l’avenir. Elle prenait tout à cœur et mettait tout en place dans son cœur, même les adversités. Parce qu’elle ordonnait dans son cœur toute chose avec amour et confiait tout à Dieu.
Dans l’Evangile, cette action de Marie revient une seconde fois : à la fin de la vie cachée de Jésus, il est dit en effet que « sa mère gardait dans son cœur tous ces événements » (v. 51). Cette répétition nous fait comprendre que, conserver dans le cœur, n’est pas un beau geste que la Vierge Marie faisait quelquefois, mais c’était son habitude. C’est propre à la femme, de prendre à cœur la vie. La femme montre que le sens de la vie, ne consiste pas à continuer de produire des choses, mais de prendre à cœur les choses qui existent. Seul celui qui regarde avec le cœur voit bien, parce qu’il sait “regarder à l’intérieur” : la personne au delà de ses erreurs, le frère au delà de ses fragilités, l’espérance dans les difficultés; voir Dieu en tout.
Au moment où nous commençons la nouvelle année demandons-nous : “Est-ce que je sais regarder avec le cœur ? Est-ce que je sais regarder les personnes avec le cœur ? Est-ce que les gens avec qui je vis me tiennent à cœur, ou bien est-ce que je les détruis par les commérages ? Et surtout, ai-je le Seigneur au centre du cœur, ou bien d’autres valeurs, d’autres intérêts, ma promotion, les richesses, le pouvoir ?”. Si seulement la vie nous tient à cœur, nous saurons en prendre soin et dépasser l’indifférence qui nous enveloppe. Demandons cette grâce : de vivre l’année avec le désir de prendre à cœur les autres, de prendre soin des autres. Et si nous voulons un monde meilleur, qui soit une maison de paix et non une cour de guerre, il faut avoir à cœur la dignité de toute femme. De la femme est né le Prince de la paix. La femme est donneuse et médiatrice de paix et doit être pleinement associée aux processus décisionnels. Car, quand les femmes peuvent transmettre leurs dons, le monde se retrouve plus uni et plus en paix. Pour cela, une conquête pour la femme est une conquête pour l’humanité entière.
Né d’une femme. Jésus, qui vient de naître, s’est miré dans les yeux d’une femme, dans le visage de sa mère. Il a reçu d’elle les premières caresses, il a échangé avec elle les premiers sourires. Avec elle, il a inauguré la révolution de la tendresse. L’Eglise, en regardant l’enfant Jésus, est appelée à la continuer. Parce qu’elle aussi, tout comme Marie, est femme et mère, l’Eglise est femme et mère, et, dans la Vierge Marie, elle retrouve ses traits distinctifs. Elle la voit, immaculée, et se sent appelée à dire “non” au péché et à la mondanité. Elle la voit, féconde, et se sent appelée à annoncer le Seigneur, à l’engendrer dans les vies. Elle la voit, mère, et se sent appelée à accueillir tout homme comme son enfant.
En s’approchant de Marie, l’Eglise se retrouve, elle retrouve son centre, elle retrouve son unité. L’ennemi de la nature humaine, le diable, cherche au contraire à la diviser, en mettant au premier plan, les différences, les idéologies, les pensées partisanes et les partis. Mais nous ne comprenons pas l’Eglise si nous la regardons à partir des structures, à partir des programmes et des tendances, des idéologies, des fonctionnalités : nous comprendrons quelque chose, mais pas le cœur de l’Eglise. Parce que l’Eglise a un cœur de mère. Et nous ses enfants, invoquons aujourd’hui la Mère de Dieu qui nous réunit comme un peuple croyant. O Mère, engendre en nous l’espérance, apporte nous l’unité. Femme du salut, nous te confions cette année, conserve-la dans ton cœur. Nous t’acclamons : Sainte Mère de Dieu. Tous ensemble, trois fois, nous acclamons Notre Dame, debout, la Vierge Sainte Mère de Dieu : Sainte Mère de Dieu! Sainte Mère de Dieu! Sainte Mère de Dieu!
Copyright 2020 – Librairie éditrice du Vatican
Read MoreAnnée Saint Irénée
By admin | 18 décembre 2019 | Category Uncategorized
Les paroisses du Doyenné vous proposent 4 conférences en ce début d’année, les Jeudis 9, 16, 23 et 30 Janvier 2020 pour découvrir le deuxième Evêque de Lyon et sa pensée, en résonnance avec notre monde d’aujourd’hui. Pour en savoir plus : Conférences Saint Irénée (1)
Read MorePrendre garde et persévérer : une invitation du Seigneur.
By admin | 17 novembre 2019 | Category Uncategorized
Nous sommes tous des pèlerins. Le pèlerin est un fidèle qui avance jour après jour. Il a une destination, un but de son voyage, qu’il ne perd pas de vue ; il marche jours après jour et il sait où il va. Il prend les moyens d’atteindre sa destination.
Pour être pèlerin il n’est pas nécessaire de partir pour Jérusalem, St Jacques de Compostelle ou Rome, même si cela peut s’avérer bénéfique. Faire un petit pèlerinage à ND de Tout pouvoir, donc tout près de chez nous, au mont Cindre, a la vertu de nous rappeler que nous sommes des pèlerins.
Nous sommes des pèlerins parce que nous sommes des gens de passage, tous, nous n’avons pas notre cité définitive ici-bas. Pour être pèlerin, il suffit de se rappeler que nous sommes faits pour Dieu, pour son Royaume, pour le Ciel.
Chaque jour nous rapproche du Royaume, si nous le voulons, si nous en prenons les moyens. Chaque action, chaque mouvement de notre cœur, la plus petite de nos pensées. C’est ainsi qu’il faut entendre l’invitation de Jésus : « Restez sur vos gardes ! » Il veut écarter de nous l’assoupissement, le découragement ou le scandale face aux difficultés.
Lorsque le voyage est long, il y a des étapes. Les étapes ne sont pas le point d’arriver mais franchir chaque étape manifeste que nous sommes sur le bon chemin ; elles sont aussi l’occasion de nous ressourcer. C’est ainsi que de dimanche en dimanche, d’eucharistie en eucharistie, de fête en fête, de confession en confession nous progressons, nous persévérons.
Celui qui persévère poursuit un but, cherche à l’atteindre et ne s’arrête pas tant qu’il n’est pas atteint. Cela requiert de la patience ! Les enfants quand ils partent en voyage interrogent : « Quand est-ce que nous arrivons ? »
« Ne vous laissez pas séduire » dit encore le Seigneur. Sur le chemin nous pouvons traîner, nous arrêter que trop pour ramasser les fraises ou faire du tourisme. Quelles sont les séductions dans notre vie qui nous empêchent d’être plus généreux avec Dieu et avec les autres ? « Il n’est pas facile d’être témoin de l’espérance chrétienne dans le contexte de la culture de consommation et de rejet, qui tend toujours à accroître un bien être superficiel et éphémère. »
Prendre les moyens de la persévérance, je vous en propose deux :
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vivre la présence de Dieu. Nous sommes aussi ceux que le Seigneur vient sauver et combler. Le Seigneur nous accompagne sur notre chemin.
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et la vigilance à l’égard des pauvres. Le chrétien est comme Dieu, comme son Seigneur, il ne peut pas rester tranquille face au pauvre. Ce qui touche le pauvre le touche aussi. Dieu est celui qui intervient en faveur du pauvre, Il ne le laisse pas sans espérance ; Il vient à son secours. Les pauvres sont ceux qui manquent de toute sorte de biens : matériels, intellectuels, spirituels… « Jésus qui a inauguré son Royaume en plaçant les pauvres au centre veut nous dire précisément ceci : Il l’a inauguré, mais nous a confié à nous, ses disciples, la tâche de le mener à bien, avec la responsabilité de donner de l’espérance aux pauvres. » Pape François
« Les pauvres ont avant tout besoin de Dieu, de son amour rendu visible par des personnes saintes qui vivent au côté d’eux… expriment et font émerger la force de l’amour chrétien. »
Read MoreFin de vie
By admin | 29 octobre 2019 | Category Uncategorized
Les religions monothéistes « se trouvent en plein accord » sur 12 points que nous traduisons ici :
– L’euthanasie et le suicide assisté sont moralement et intrinsèquement mauvais et devraient être interdits sans exception. Toute pression et action sur des patients visant à les pousser à mettre fin à leur vie est catégoriquement rejetée.
– Aucun soignant ne devrait être contraint ou soumis à des pressions pour assister directement et indirectement la mort délibérée et intentionnelle d’un patient par le suicide assisté ou n’importe quelle forme d’euthanasie, spécialement lorsque de telles pratiques vont à l’encontre des croyances religieuses du professionnel. Il a été accepté, au cours des années, que l’objection de conscience aux actes qui s’opposent aux valeurs éthiques d’une personne, doit être respectée. Cela reste valable aussi si les actes sont déclarés légaux au niveau local ou par des catégories de personnes. Les croyances personnelles sur la vie et sur la mort rentrent certainement dans la catégorie de l’objection de conscience qui devrait être universellement respectée.
– Nous encourageons et nous soutenons une présence qualifiée et professionnelle des soins palliatifs partout et pour chaque personne. Même lorsqu’éloigner la mort est un poids difficile à porter, nous sommes moralement et religieusement engagés à fournir du réconfort, du soulagement à la souffrance, de la proximité, du soutien spirituel à la personne mourante et à ses proches.
– Nous soutenons les lois et les politiques publiques qui protègent le droit et la dignité du patient dans sa phase terminale, pour éviter l’euthanasie et promouvoir les soins palliatifs.
– Du point de vue social, nous devons nous engager afin que le désir des patients de ne pas être un poids ne leur inspire pas le sentiment d’être inutiles et par conséquent une perte de conscience de la valeur et de la dignité de leur vie, qui mérite d’être soignée et soutenue jusqu’à sa fin naturelle.
– Tous les soignants devraient être tenus de créer les conditions de base pour que l’assistance religieuse soit assurée à quiconque en fait la demande, aussi bien de façon explicite qu’implicite.
– Nous nous engageons à utiliser la connaissance et la recherche pour définir les politiques qui promeuvent le soin et le bien-être socio-émotif, physique et spirituel, en fournissant le plus d’informations et de soins à ceux qui affrontent de graves maladies et morts.
– Nous nous engageons à impliquer nos communautés sur les questions de la bioéthique concernant le patient en phase terminale, ainsi qu’à faire connaître les modalités d’accompagnement compatissant envers ceux qui souffrent et meurent.
– Nous nous engageons à sensibiliser l’opinion publique sur les soins palliatifs à travers une formation adéquate et la mise en oeuvre de ressources de traitements pour la souffrance et l’agonie.
– Nous nous engageons à fournir du soutien à la famille et aux proches des patients qui meurent.
– Nous demandons aux politiques et aux soignants de se familiariser avec la large perspective et l’enseignement des religions abrahamiques, pour fournir la meilleure assistance aux patients mourant et à leurs familles qui adhèrent aux normes religieuses et aux épreuves de leurs religions respectives.
– Nous nous engageons à impliquer les autres religions et toutes les personnes de bonne volonté.
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