Vous n’avez pas reçu un Esprit qui fait de vous des esclaves mais des fils, des enfants de Dieu ! C’est la Bonne Nouvelle de la Résurrection et de la Pentecôte parce que les deux événements sont liés. L’Esprit est notre vie, Il nous fait participer à la Vie du Christ, c’est Lui qui nous conduit.
Quand nous étions enfants notre maman nous conduisait : elle nous prenait dans ses bras ; elle nous tenait par la main pour faire nos premiers pas ; elle nous parlait tendrement pour nous indiquer le bon chemin ; elle nous reprenait avec douceur quand nous nous trompions. C’est exactement ce que fait l’Esprit-Saint pour nous, avec nous. C’est l’Esprit de Jésus, l’Esprit filial. Jésus n’a de cesse de se comporter comme un bon Fils, le Fils bien-aimé de son Père. Dans l’Evangile nous voyons Jésus tressaillir de joie sous l’action de l’Esprit-Saint, c’est le lien intime qu’Il a avec son Père. C’est ce lien qu’Il veut nous faire vivre en nous donnant part à son Esprit. Son Père est aussi notre Père.
« Vous n’avez pas reçu un Esprit qui fait de vous des esclaves mais des fils. » L’Esprit-Saint libère en nous ce qu’il y a de meilleur, Il nous remet dans la voie de l’alliance avec Dieu notre Père, Il ôte tous les obstacles qui habitent nos cœurs. C’est le sens du don que Jésus fait à ses apôtres le soir de Pâques : « La paix soit avec vous ! » puis Il répand son souffle, son Esprit, et leur donne leur mission : « Recevez l’Esprit-Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis. » Il les envoie et Il les accompagne de sa présence et de sa force ; l’Esprit-Saint est tout cela, un compagnon fidèle, une main à laquelle tenir et à serrer plus fort dans les moments d’épreuve. Jésus leur avait dit « Qui commet le péché est esclave du péché », Il ne veut pas que nous soyons esclaves mais libres comme des fils, des fils qui se conduisent comme Lui, en faisant joyeusement la volonté de son Père, en aimant et en luttant par amour.
Cette attitude d’un enfant à l’égard de son Père du Ciel a un nom qui est aussi un don de l’Esprit-Saint : la piété. Le don de piété nous donne de crier vers Dieu en l’appelant « Père ! Mon Père. » Nous connaissons la belle prière du Bx Charles de Foucaud, « Mon Père, mon Père, je m’abandonne à Toi. » C’est la prière confiante d’un enfant. Charles de F. sait tout ce qu’il doit à Dieu, son chemin n’a pas été tout droit, ni facile. C’est en se confessant à l’abbé Huvelin dans l’église St Augustin à Paris que sa vie a été transformée, qu’il a trouvé la paix et reçu le don de piété.
La piété nous donne un cœur tendre et dévoué. Elle nous fait revenir vers notre créateur et Père, source de la vie. Elle nous fait chercher l’honneur de Dieu, elle nous rend sensibles à ce qu’Il aime pour le rechercher, le mettre en œuvre.
L’enfant ne veut pas déplaire à son père, ni à sa mère… C’est pourquoi le don de piété nous attache aussi davantage à l’Eglise, à ses enseignements, à ses pratiques et à ses membres de tous ordres, selon le mot de saint Cyprien de Carthage : « Il ne peut avoir Dieu pour Père, celui qui n’a l’Eglise pour mère. » Il nous rend donc aussi plus fraternels puisque Dieu ne choisit pas entre tous ses enfants ceux qu’Il veut sauver ou non ; c’est aussi une fraternité de création, toutes les créatures sont voulues par Dieu et ont leur importance dans son projet paternel. Notre Père qui est aux Cieux regarde toute sa création avec affection, Il ne rejette rien de ce qu’Il a créé. Les intentions du Père, ses désirs, deviennent les intentions et les désirs de ses enfants.
Demandons et vivons ce don de piété. Que l’Esprit-Saint nous donne un amour plus tendre et plus fort pour l’Eglise, pour nos frères et sœurs, pour Jésus présent dans la Sainte Eucharistie puisque c’est en elle que nous recevons le don le plus grand que notre Père nous fait. L’Eucharistie concentre notre piété parce qu’elle célèbre le Père à travers tous ses dons.
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