Ayons bon esprit !
« Recevez l’Esprit-Saint ! »
C’est l’invitation qui nous est faite à nous aussi à la Pentecôte, cinquantième jour après Pâques. Pentecôte et Pâques sont liés, unis, parce ce que ce que nous donne la Pentecôte vient de la mort et de la Résurrection de Jésus. Dans la Pentecôte il y a la réalisation en nous, dans l’Eglise et dans ses membres, de ce que Jésus est venu faire sur la terre. L’Esprit-Saint vient nous donner de vivre du Christ-Jésus mort et ressuscité ; Il vient nous donner de participer à sa victoire, nous rendre vivants de Lui.
Nous sommes invités à recevoir l’Esprit-Saint comme un nouveau souffle dans notre vie, comme une brise légère, rafraîchissante pour notre foi, ou comme un feu qui embrase notre cœur trop froid.
Lorsque nous faisons le signe de Croix sur nous, nous comprenons qui est l’Esprit-Saint. Il est le trait d’union entre le Père et le Fils. Il rassemble, Il unit. Il est l’amour du Père et du Fils. Un amour qui ne fait qu’un, qui dit l’unité de Dieu, l’unité du Père et du Fils. L’Esprit-Saint dans la Sainte Trinité est la bonté, il porte l’attribut divin de la bonté. Pour les chrétiens et par suite pour tous les hommes, Il est la source de l’Amour, du bien, de la bonté et par conséquent de l’unité. Que l’Esprit-Saint nous rende ardent à faire le bien.
Il traverse nos épaules qui sont la partie de notre corps qui peut porter ce qu’il y a de plus lourd. C’est Lui, l’Esprit-Saint qui nous porte à aller vers les autres. Il portera les Apôtres à aller dans tous les pays, à traverser les mers, à affronter les dangers, qui n’ont pas manqué. Que l’Esprit-Saint nous donne de ne jamais céder au découragement ou au désespoir.
Nous avons besoin nous aussi de ce souffle et de ce feu… à l’intérieur de nous-mêmes. L’Esprit-Saint anime notre vie intérieure, et par là Il nous anime tout entier. A l’intérieur car ce qui est extérieur à nous ne suffit pas. Les moyens ne manquent pas : il est plus facile de voyager, de communiquer aujourd’hui qu’au temps des Apôtres. Ce qui ne doit pas manquer, c’est cette envie, ce désir, cette conviction qui font le chrétien, cette force de témoigner la nouveauté éternelle du Christ, de la joie et de la paix de l’Evangile, de la victoire de Jésus et de sa présence dans nos vies.
« Les œuvres ne s’arrêtent pas par manque de moyen mais par manque d’esprit. » L’esprit, le bon esprit, l’Esprit-Saint est nécessaire pour que l’Eglise ait sa place dans le monde, pour que chacun de ses membres, c’est-à-dire nous, chacun de nous, les fidèles du Christ nous participions à la vraie marche qui élève l’humanité. Nos prétentions individuelles ne peuvent que mener à l’échec. Nous avons une part à prendre mais sans oublier la part de Dieu. L’Esprit-Saint nous fait entrer dans l’unité avec Dieu et dans la bonté de Dieu.
Regardons comment les enfants grandissent : seuls, ils ne peuvent y arriver mais aider de leurs parents, d’un bon entourage ils y parviennent. Grâce à l’Esprit-Saint qui nous enseigne, nous conseille, nous gouverne et qui nous défend de nos ennemis, nous pouvons tout.
Invoquons-Le avec insistance, avec constance, chaque jour, aux moments calmes et dans la tourmente. Laissons-nous modeler par Lui : Il est doux, pur, chaste et simple.
Abbé Pierre Peyret
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