Que Jésus Sauveur vous illumine !
« N’ayez pas peur ! » Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les messagers du Ciel, Dieu Lui-même. Il est beau que le message de Noël commence par une invitation : « N’ayez pas peur ! » Cette invitation résonne comme une libération. Dieu vient libérer son Peuple, nous faire passer des ténèbres à la lumière. Quand la peur domine, tout devient triste, menaçant. Dans la nuit nous ne trouvons plus notre chemin, nous ne savons plus quelle direction suivre.
L’Enfant qui naît nous est donné. Dès le premier instant de sa vie, dans sa fragilité, il nous est confié. Tout enfant porte en lui la joie de la vie, d’une vie nouvelle. Peu importe gêne, fatigues ou nuits blanches, aucune peur ne saurait arrêter le don de la vie. Dieu n’a pas peur de venir au monde, dans notre monde. Jésus est là pour nous. « La naissance de Jésus est la nouveauté qui nous permet chaque année de renaîtrede l’intérieur, de trouver en lui la force d’affronter toute épreuve. Oui, parce que sa naissance est pour nous : pour moi, pour toi, pour nous tous, pour chacun. Pour est le mot qui revient en cette sainte nuit : « Un fils est né pour nous » a prophétisé Isaïe ; « Aujourd’hui est né pour nous le Sauveur », avons-nous répété dans le Psaume ; Jésus « s’est donné pour nous », a proclamé saint Paul ; et l’ange de l’Evangile a annoncé : « Aujourd’hui est né pour vous un Sauveur ». » C’est pour toi et pour moi qu’Il vient (cette nuit, ce jour, dans l’aujourd’hui de notre monde). Noël nous invite à cette naissance dans notre propre vie, vivre un nouveau commencement avec Dieu.
Dieu prend des risques ! Il court le risque de la vie de l’homme. Il aurait pu se l’épargner mais Il le fait pour nous. En se faisant homme, en prenant un corps semblable en tout au nôtre Il embrasse notre condition d’homme voyageur, Il accepte notre pauvreté ou plutôt Il la révèle. Nous acceptons si peu de nous reconnaître pauvre, fragile, incapable de tout. Il nous est si difficile d’accueillir l’autre quand il se montre pauvre, fragile, malade ou handicapé. Pourtant nous sommes tous vulnérables.
Dieu qui se fait homme adopte toutes les conditions de notre vulnérabilité et aussi les conséquences de notre nature blessée, la souffrance et la mort. Il s’est fait semblable à nous en toutes choses à l’exception du péché. Il accepte d’avoir froid dans cette étable ; il court le risque d’être pourchassé par Hérode ; Il fait l’expérience de ne pas être accueilli. Pour Lui aussi il n’y a pas eu de place. Noël nous invite à faire une place à la pauvreté et concrètement aussi une place à celui chez qui cette pauvreté est plus apparente.
L’étoile qui brille dans la nuit nous dit la double dimension de Noël : notre monde est blessé mais il est aimé aussi. « Voilà ce que fait l’amour invincible du Seigneur. » Jésus, le Seigneur, est le même hier et aujourd’hui. Il nous fait entrer dans l’aujourd’hui de Dieu, présent éternellement et présent d’une manière inouïe dans l’enfant de la crèche.
Jésus nous apprend les manières de Dieu : pas de précipitation pour l’urgence du salut éternel. Bien que l’éternité des hommes soient engagés Dieu fait homme prendra le temps de grandir, d’apprendre comme un petit d’homme. Bien que tout-puissant Il prend le risque de ne pas être accueilli et même celui de mourir prématurément puisque Hérode, représentant du pouvoir politique, veut sa disparition. Il ne faudrait pas laisser la politique entre les mains de ceux qui ignorent la loi de Dieu, qui méprisent la vie humaine. Dieu n’est pas dans la toute-puissance de celui qui veut tout maîtriser, de celui qui refuse de laisser la place à la liberté, de celui qui veut contraindre la nature au lieu d’habiter la création.
En allant à la crèche les bergers trouveront Marie, Joseph et Jésus : une femme, un homme et un enfant. Il n’y a pas de salut possible, il n’y a pas d’humanité possible sans ces trois-là. Chacun a sa place dans l’unité voulue par Dieu.
À chaque famille est présentée l’icône de la famille de Nazareth, avec sa vie quotidienne faite de fatigues, voire de cauchemars, comme lorsqu’elle a dû subir l’incompréhensible violence d’Hérode, expérience qui se répète tragiquement aujourd’hui encore dans de nombreuses familles de réfugiés rejetés et sans défense. Comme les mages, les familles sont invitées à contempler l’Enfant et la Mère, à se prosterner et à l’adorer. Comme Marie, elles sont exhortées à vivre avec courage et sérénité leurs défis familiaux, tristes et enthousiasmants, et à protéger comme à méditer dans leur cœur les merveilles de Dieu. Dans le trésor du cœur de Marie, il y a également tous les événements de chacune de nos familles, qu’elle garde soigneusement. AL30
A chaque Messe nous voyons que Dieu n’est pas loin et qu’Il n’a pas fait semblant d’adopter notre vulnérabilité. Petit et pauvre dans la Sainte Hostie Il nous apprend encore à ne pas avoir peur dans notre vie.
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