Comme des pèlerins 3ème Dimanche de Pâques
Chers paroissiens,
Nous aspirons tous à pouvoir reprendre une vie presque « normale » le 11 Mai avec la possibilité de nous rendre de nouveau à l’église pour célébrer la Sainte Eucharistie, voir baptisés nos enfants, s’unir sacramentellement dans l’alliance du mariage. Nos évêques y travaillent. Vous trouverez ici leur communiqué suite à leur Conférence cette semaine.
C’est justement dans un geste qui n’est pas sans rappeler l’institution de l’Eucharistie que le Seigneur se fait reconnaître des deux disciples d’Emmaüs que nous retrouvons dans l’Evangile de ce Dimanche. Cette péricope évangélique peut être lue comme le cheminement liturgique de la Sainte Messe : Jésus nous rejoint dans notre vie ; nous reconnaissons nos tristesses et leur source, ce qui nous sépare de Dieu ; l’écoute de sa Parole ; notre réponse dans la profession de foi et la prière ; sa manifestation dans la Consécration de son Corps et de son Sang ; l’envoi pour aller témoigner de Lui.
Nous avons eu la joie de nous retrouver une bonne vingtaine de personnes pour la première Demi-heure pour le Seigneur vendredi soir à 20h30 par internet et téléphone. Ce sera un rendez-vous hebdomadaire jusqu’à la fin du confinement. Vous qui lisez ce message n’hésitez pas à communiquer à ceux qui n’ont pas internet le numéro de téléphone et la procédure qui vous seront donnés dans la semaine à ceux que vous connaissez qui auraient la joie de nous rejoindre ainsi par téléphone.
La comptabilité vous a envoyé un message vendredi. Sachez que depuis vous avez aussi accès à l’application la quête.catholique.fr pour les trois paroisses. Certains ont essayé d’y contribuer déjà mais le nécessaire vient juste d’être réalisé.
J’ai accompagné cette semaine pour des funérailles la famille de Suzanne VILLION (Rte de St Romain).
Deux groupes de catéchisme pour des CM ont repris… via internet : les enfants en étaient heureux.
Que Dieu vous bénisse.
Abbé Pierre PEYRET +
« Liturgie domestique » du 3ème Dimanche de PÂques
Entrée
1 – Celui qui a mangé de ce pain chargé de joyeuse espérance : le corps du Seigneur
Celui qui a mangé de ce pain, celui-là sans faiblir marchera.
Aujourd’hui, Seigneur, reste avec nous : Que ton peuple aujourd’hui connaisse ta puissance.
2 – Celui qui a reçu le soleil au fond de son cœur misérable : le corps du Seigneur
Celui qui a reçu le soleil, celui-là dans la nuit chantera.
Aujourd’hui, Seigneur, reste avec nous : Que ton peuple aujourd’hui habite dans ta gloire.
3 – Celui en qui l’Eau vive a jailli, s’il boit au Rocher qui nous sauve :
Celui en qui l’Eau vive a jailli, celui-là jusqu’en Dieu fleurira.
Aujourd’hui, Seigneur, reste avec nous :
Que ton peuple aujourd’hui renaisse à ton image.
SIGNE DE CROIX
« «Reste avec nous, Seigneur, le soir approche». Telle fut l’invitation insistante que les deux disciples, faisant route vers Emmaüs le soir même du jour de la résurrection, adressèrent au Voyageur qui s’était joint à eux le long du chemin. Habités par de tristes pensées, ils n’imaginaient pas que cet inconnu était bien leur Maître, désormais ressuscité. Ils faisaient toutefois l’expérience d’un «désir ardent» et profond, tandis qu’il leur parlait, leur «expliquant» les Écritures. La lumière de la Parole faisait fondre la dureté de leur cœur et «ouvrait leurs yeux». Entre les ombres du jour déclinant et l’obscurité qui envahissait leur esprit, ce Voyageur était un rayon de lumière qui ravivait en eux l’espérance et qui ouvrait leurs cœurs au désir de la pleine lumière. «Reste avec nous», supplièrent-ils. Et il accepta. D’ici peu, le visage de Jésus aurait disparu, mais le Maître «demeurerait» sous le voile du «pain rompu», devant lequel leurs yeux s’étaient ouverts. » LETTRE APOSTOLIQUE MANE NOBISCUM DOMINE JEAN-PAUL II, 1
Alléluia Alléluia Alléluia Jésus est vivant !
ÉVANGILE
De l’Évangile selon saint Luc
Le
même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples
faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de
Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis
qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il
marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en
marchant ? »
Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui
répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui
ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils
lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme
qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et
devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont
livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous
espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire,
des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore,
elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles
sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui
disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au
tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ;
mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Esprits sans
intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les
prophètes ont dit !
Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer
dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il
leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Méditation Ils sont attachants nos deux pèlerins, ils nous ressemblent tellement ! Jésus est là, Il nous rejoint sur nos routes et nous ne Le reconnaissons pas encore. Quels sont les obstacles, intérieurs ou extérieurs, qui nous empêchent aujourd’hui de Le reconnaître. Il est bien vivant, ressuscité et Il ne demeure pas loin. Au moment même où Ils Le reconnaissent (enfin ! aurions-nous envie de dire), Il disparaît à leurs yeux. Jésus ne se laisse pas saisir, en tous les cas comme nous aimerions, nous autres hommes encore trop terrestres, Le saisir. Cléophas et son compagnon nous laissent deux moyens plus un. A nous aussi nos cœurs peuvent devenir brûlant en fréquentant le Seigneur dans sa Parole. Egalement, Jésus ne se refuse pas à celui qui insiste pour qu’Il « reste avec nous. » Voilà pour les deux moyens à notre portée toujours. Plus un : c’est la Sainte Eucharistie dont nous sommes si privés actuellement. Reconnaissons-Le et aspirons toujours plus à Lui être uni.
Notre Père
Prière
Du cardinal espagnol Rafael Merry del Val (1865-1930) proposée par le Pape François
À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme dans son néant en ta sainte présence. Je t’adore dans le sacrement de ton amour, l’Eucharistie. Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon cœur ; dans l’attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, pour que je vienne à toi. Puisse ton amour enflammer tout mon être pour la vie et pour la mort. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il.
Chant
4 – Celui qui a goûté de ce fruit mûri sur la croix pour le monde :
Celui qui a goûté de ce fruit, celui-là comme Dieu aimera.
Aujourd’hui, Seigneur, reste avec nous :
Que ton peuple aujourd’hui revive ton mystère.
5 – Celui que l’Esprit Saint a touché du feu d’éternelle tendresse :
Celui que l’Esprit Saint a touché, celui-là comme un feu brûlera.
Aujourd’hui, Seigneur, reste avec nous :
Que ton peuple aujourd’hui annonce tes merveilles.
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