Il y a quelques années lors d’une manifestation une religieuse a traversé le cortège et un manifestant en a profité pour lui coller sur son habit (sans qu’elle s’en aperçoive !) un autocollant rouge et blanc, sur lequel était écrit CGT. Elle a traversé Paris, accomplit sa mission, fait de la publicité malgré elle, et est rentrée dans son couvent où ces sœurs et elles ont bien rit de cette espièglerie. Car un disciple de Jésus peut toujours tirer partie (du bon parti de Jésus !) des circonstances de la vie. En effet, elles ont découvert que CGT avait un tout autre sens que ce que nous penserions spontanément et l’ont transformé en Christ Gloire à Toi ! C’est ce que les mages viennent faire aujourd’hui, et nous avec eux : rendre toute gloire à Dieu, rendre gloire à Dieu qui est venu habiter chez les hommes, Christ Gloire à Toi qui n’est jamais loin des hommes qui te cherchent, qui ont le désir de Te rencontrer. Nous demandons ainsi au Seigneur de nous donner les mêmes dispositions intérieures et extérieures que ces hommes ont eu à l’égard de Jésus.
Ces hommes venus de loin sont des savants, ils savent lire, étudier, et à l’époque il n’y avait pas tant de livres que cela. Ils ont eu connaissance du peuple juif, de son attente du Messie et ils ont vu se lever son étoile (l’astronomie nous dit qu’il y a eu effectivement à cette époque une conjonction de planètes dont Jupiter et Saturne, l’astre du peuple juif pour les astronomes perses). Dans leur cœur habite aussi le désir de la vérité, le désir que Dieu a mis dans le cœur de l’homme, de chaque homme.
« Seigneur, donne nous le désir de te rencontrer, de venir à ta rencontre durant toute cette année ».
Les mages ne sont pas surpris de se retrouver devant la mangeoire, dans un lieu si pauvre, devant l’Enfant Roi. Ils sont pleins de joie. Toute rencontre avec Dieu est joyeuse ; le chemin qui conduit à Jésus est rempli de joie. Ne soyons pas surpris si Dieu ne se présente pas à nous conformément à nos idées, s’Il est si discret, s’Il ne s’impose pas avec force, s’il se fait si petit jusqu’à se cacher dans un morceau de pain. Les mages voient l’Enfant et reconnaissent le roi devant lequel ils font la prosternation due à sa dignité.
La naissance du Messie sauveur a été ignorée par la plupart des habitants de Bethléem, les mages ont eu la joie de se prosterner devant Lui et de L’adorer. Nous devons être vigilants, savoir regarder le cœur ouvert, parce que le seigneur se manifeste aussi à nous dans la vie ordinaire : Christ Gloire à Toi ! Celui qui vit en présence de Dieu sort du train train quotidien, de l’apparente monotonie de ses tâches qui se répètent et rencontre Jésus dans la vie courante. Demandons à Jésus de savoir Le reconnaître, de savoir entendre son appel à Le rencontrer et à Le servir en chacun de nos frères et sœurs, et particulièrement dans les actions les plus anodines en apparence.
A l’attitude des mages s’oppose celle d’Hérode… livré à l’arbitraire de son orgueil, de ses peurs, de sa recherche du pouvoir. Hérode si imbu de sa position fera mourir ses trois fils Alexandre, Aristobule et Antipater. Protège-nous Seigneur de l’arbitraire, de la suffisance…
Ils L’adorèrent. Les mages rendent à Jésus non seulement l’honneur qui Lui est dû mais aussi l’adoration qui convient à Dieu. C’est le culte que l’on doit à Jésus dans la Sainte Eucharistie. Jésus présent dans le tabernacle, Jésus présent sur l’autel au moment de la consécration est le même qu’ils ont vu et adoré dans les bras de Marie. Nous devons examiner comment nous l’adorons, comment nous le saluons en entrant dans l’église, avec quelle dévotion et respect nous nous agenouillons dans la sainte messe.
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