Prendre garde et persévérer : une invitation du Seigneur.
Nous sommes tous des pèlerins. Le pèlerin est un fidèle qui avance jour après jour. Il a une destination, un but de son voyage, qu’il ne perd pas de vue ; il marche jours après jour et il sait où il va. Il prend les moyens d’atteindre sa destination.
Pour être pèlerin il n’est pas nécessaire de partir pour Jérusalem, St Jacques de Compostelle ou Rome, même si cela peut s’avérer bénéfique. Faire un petit pèlerinage à ND de Tout pouvoir, donc tout près de chez nous, au mont Cindre, a la vertu de nous rappeler que nous sommes des pèlerins.
Nous sommes des pèlerins parce que nous sommes des gens de passage, tous, nous n’avons pas notre cité définitive ici-bas. Pour être pèlerin, il suffit de se rappeler que nous sommes faits pour Dieu, pour son Royaume, pour le Ciel.
Chaque jour nous rapproche du Royaume, si nous le voulons, si nous en prenons les moyens. Chaque action, chaque mouvement de notre cœur, la plus petite de nos pensées. C’est ainsi qu’il faut entendre l’invitation de Jésus : « Restez sur vos gardes ! » Il veut écarter de nous l’assoupissement, le découragement ou le scandale face aux difficultés.
Lorsque le voyage est long, il y a des étapes. Les étapes ne sont pas le point d’arriver mais franchir chaque étape manifeste que nous sommes sur le bon chemin ; elles sont aussi l’occasion de nous ressourcer. C’est ainsi que de dimanche en dimanche, d’eucharistie en eucharistie, de fête en fête, de confession en confession nous progressons, nous persévérons.
Celui qui persévère poursuit un but, cherche à l’atteindre et ne s’arrête pas tant qu’il n’est pas atteint. Cela requiert de la patience ! Les enfants quand ils partent en voyage interrogent : « Quand est-ce que nous arrivons ? »
« Ne vous laissez pas séduire » dit encore le Seigneur. Sur le chemin nous pouvons traîner, nous arrêter que trop pour ramasser les fraises ou faire du tourisme. Quelles sont les séductions dans notre vie qui nous empêchent d’être plus généreux avec Dieu et avec les autres ? « Il n’est pas facile d’être témoin de l’espérance chrétienne dans le contexte de la culture de consommation et de rejet, qui tend toujours à accroître un bien être superficiel et éphémère. »
Prendre les moyens de la persévérance, je vous en propose deux :
-
vivre la présence de Dieu. Nous sommes aussi ceux que le Seigneur vient sauver et combler. Le Seigneur nous accompagne sur notre chemin.
-
et la vigilance à l’égard des pauvres. Le chrétien est comme Dieu, comme son Seigneur, il ne peut pas rester tranquille face au pauvre. Ce qui touche le pauvre le touche aussi. Dieu est celui qui intervient en faveur du pauvre, Il ne le laisse pas sans espérance ; Il vient à son secours. Les pauvres sont ceux qui manquent de toute sorte de biens : matériels, intellectuels, spirituels… « Jésus qui a inauguré son Royaume en plaçant les pauvres au centre veut nous dire précisément ceci : Il l’a inauguré, mais nous a confié à nous, ses disciples, la tâche de le mener à bien, avec la responsabilité de donner de l’espérance aux pauvres. » Pape François
Comments are currently closed.