Dieu fait confiance à notre humanité
Dieu nous fait confiance ! Il nous confie beaucoup.
Il nous confie la terre, sa Création : à Adam et Eve ; Il les a placés dans le jardin pour qu’ils le travaillent. Dieu aime notre travail. Il nous fait confiance, il sait que nous pouvons transformer le monde par notre travail, pour qu’il soit habitable, pour que tous puissent manger, pour que nous vivions en paix.
Mais Les créatures de ce monde ne peuvent pas être considérées comme un bien sans propriétaire : « Tout est à toi, Maître, ami de la vie » (Sg 11, 26). D’où la conviction que, créés par le même Père, nous et tous les êtres de l’univers, sommes unis par des liens invisibles, et formons une sorte de famille universelle, une communion sublime qui nous pousse à un respect sacré, tendre et humble.LS89 Nous avons cette responsabilité face à Dieu de « gérer » honnêtement, selon la volonté de Dieu, et habilement le bien que représente la terre et tout ce qu’elle contient. L’homme, parmi toutes les créatures, a une responsabilité particulière parce qu’il a une valeur particulière.
Parfois on observe une obsession pour nier toute prééminence à la personne humaine, et il se mène une lutte en faveur d’autres espèces que nous n’engageons pas pour défendre l’égale dignité entre les êtres humains. Il est vrai que nous devons nous préoccuper que d’autres êtres vivants ne soient pas traités de manière irresponsable. Mais les énormes inégalités qui existent entre nous devraient nous exaspérer particulièrement, parce que nous continuons à tolérer que les uns se considèrent plus dignes que les autres. LS90
Dieu nous confie notre vie, pour que nous en prenions soin. Il nous confie aussi les uns aux autres comme des frères et sœurs, pour que nous nous aidions : Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Une menace de plus en plus proche plane sur nous : la légalisation de l’euthanasie, le pouvoir de donner la mort. Aider à mourir ne sera jamais une voie « éthique », moralement honnête. Il y a d’ailleurs une tromperie dans les mots, un brouillage en rapprochant « aider » et « mourir ». Une aide véritable ne peut être que pour un bien, donner la mort n’est pas un bien. « Tu ne tueras pas » est un interdit fondateur des sociétés humaines. Le choix ne se fait pas entre souffrir ou précipiter la mort (méfions-nous des choix truqués, dans les sondages notamment); la vie est faite pour être accompagnée jusqu’à notre dernier souffle et la mort accueillie. Accompagner la vie en soulageant la souffrance qui n’est pas seulement la douleur physique. Il y a une crise du sens de la vie, une désespérance.
Dieu nous fait confiance ! Il nous confie son Evangile, sa Parole pour que nous vivions comme ses enfants bien-aimés dans l’Eglise, pour que nous portions le trésor de sa présence, du salut et de l’espérance qui ne déçoit pas. Pour vivre nous avons besoin de certaines choses. Nous habiller, manger, boire, avoir une maison. Ces choses servent la vie. Elles sont importantes mais elles ne sont pas le plus important. Jésus dit que le corps est plus que le vêtement, et la vie plus que la nourriture. Le plus important, c’est d’être des vivants vivant. C’est cela que Jésus nous dit aujourd’hui : « Nul ne peut servir deux maîtres à la fois… Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. » Dieu n’est pas une chose qui sert ! Dieu est la vie.
Vous avez besoin de votre papa, de votre maman. Grâce à eux vous pouvez manger, avoir des habits, habiter une maison… mais vous ne direz jamais « voilà papa, maman, maintenant je n’ai plus besoin de vous ; j’ai trouvé quelqu’un qui rempli plus mon ventre, qui a une maison plus chaude, qui me donne ce que je veux comme habit. »Parents, Dieu vous a confié vos enfants qui sont d’abord ses enfants. Les aider à grandir dans la foi, c’est les aider à grandir dans la vie, à voir ce qui a vraiment de la valeur. Un arbre sans racine se retrouve vite à terre. Le Christ Jésus nous donne les racines de la vie humaine, d’une vie vraiment humaine. Avec Jésus nous apprenons la vraie valeur de notre vie.
Toutes les portes et toutes les fenêtres qui restent fermés empêchent la lumière de rentrée, ne permettent pas de s’ouvrir à toute la réalité. Jésus ne cesse pas d’ouvrir des portes et des fenêtres dans notre vie. Dieu nous fait confiance et nous lui répondons par notre confiance, que nous appelons la foi.
Avoir la foi, c’est connaître tout ce que Jésus dit et fait. A travers ses paroles et ses œuvres nous découvrons ce qu’Il est, qu’Il nous aime, qu’Il nous accompagne sur notre route d’enfant, d’homme et de femme.
Dieu nous fait tellement confiance, qu’Il se confie Lui-même à nous, pour que nous vivions de Lui.
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