AVENT / Veillez !
Chaque matin sonne le réveil… un réveil pour tous, parfois doux, parfois brusque ; nous émergeons du sommeil les yeux grand ouverts ou bien sans savoir trop où nous sommes. Souvent nous remportons la première bataille de la journée et nous sautons du lit ; Parfois, peut-être, nous restons mollement au lit : nous avons retardé le moment de notre repos ; nous manquons d’objectifs enthousiasmants…
Veillez dit le Seigneur, réveillez-vous ! Veiller, c’est désirer. Celui qui veille vit une attente active, il a un désir. Il s’agit de ne pas se laisser surprendre : telle la sentinelle qui reste éveillée. « Veilleur où en est la nuit ? » Le jour va-t-il bientôt paraître pour nous ? Il ne faut pas dormir quand nous sommes de garde. Chaque Avent nous invite à nous tenir sur nos gardes.
De quoi sommes-nous les gardiens nous autres chrétiens ? Avant tout, par-dessus tout de la Personne de Jésus, du Salut qu’Il nous apporte, de la Vie (éternelle) qu’Il donne, de nos frères et sœurs. L’Eglise n’est pas une ONG, sa mission est divine, marquée du sceau de l’éternité. Jésus ne désire pas que notre monde éclate, que la planète s’appauvrisse, que l’humanité se désagrège mais si cela se produit c’est toujours par un oubli qu’Il est Dieu et qu’il n’y a pas de salut en dehors de Lui.
« Il ne dort pas, ne sommeille pas ton gardien » dit le psaume. C’est à nous de ne pas nous laisser voler Jésus ; c’est à nous de ne pas nous laisser voler son Salut. C’est à nous aussi de ne pas les voler au monde et à tant de personnes qui les ignorent encore.
L’Avent, la venue de Jésus, est pour nous, pour notre monde. Il est le temps des 3 venues de Jésus, l’une est passée et nous n’avons qu’à la reconnaître ; une autre est future et nous n’avons aucun effet sur elle, sauf à la désirer ardemment à être prêts quand elle adviendra; la dernière nous concerne, elle dépend de nous, elle est pour maintenant, c’est sa venue aujourd’hui, chaque jour dans notre vie.
Nous attendons le Seigneur pour Le recevoir dans notre vie de chaque jour. Celui qui ne vit pas en sa présence chaque jour, ne l’a pas vraiment reçu. C’est comme quelqu’un qui passe devant la fenêtre de ma maison, dans la rue, il est passé, il ne s’est pas arrêté, je ne lui ai pas permis de rentrer dans mon espace, dans ma journée, dans ma vie. Jésus vient comme Dieu Sauveur. Qu’attendons-nous de Lui ? A-t-Il quelque chose à me donner ? Suis-je prêt à le recevoir personnellement ? Comment j’accueille son salut ? Cela change-t-il quelque chose dans ma vie ?
Nous pouvons franchir une nouvelle étape dans notre vie d’homme et de femme sauvés par le Christ Jésus. Nous pouvons réveiller notre charité, notre écoute, notre union à Lui.
Jésus vient comme la réponse à la question que pose chaque vie humaine, la question de sa valeur. Jésus valorise l’homme, Il lui rend sa splendeur divine. Aucun échec, aucune misère, aucune maladie et pas même la mort ne peuvent empêcher le salut qu’Il nous donne. Nous avons une assurance : le Seigneur est venu et Il vient encore maintenant si nous le voulons : « car Dieu est fidèle, lui, qui vous a appelés à vivre. »
Nous avons pu constater cette année combien Dieu est exclu, inconnu dans sa venue, son incarnation et sa présence continuée dans la Sainte Eucharistie. Il est temps de refaire alliance avec Dieu, d’approfondir notre relation avec Lui, personnellement et dans l’Eglise. Il est revenu le temps où cette liberté fondamentale qu’est la liberté religieuse doit être réaffirmée. Si elle est méprisée si ouvertement, n’est-ce pas que nous l’aurions nous-mêmes négligée ? permettons à Dieu de reprendre sa place dans nos vies grâce à ce temps de l’Avent pleinement vécu.
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