Dimanche 22 Novembre Christ Roi
La feuille paroissiale pour la semaine avec mon message, quelques textes brefs à lire, l’ouverture des églises, l’adoration eucharistique, une prière…
Ici la liturgie domestique pour vivre le dimanche du Christ Roi.
Un entretien très beau avec la réalisatrice du film « Apprendre à t’aimer », qui entre en résonnance avec l’Evangile de ce Dimanche.
Gloire à Toi, Ô Christ notre Roi !
Attendrons-nous le retour glorieux de Jésus pour qu’Il règne dans nos vies et sur notre terre ?
S’il est vrai que le Royaume de Dieu ne se confond pas avec un royaume terrestre néanmoins la réponse évidente est « non », nous n’attendrons pas et nous nous mettrons à l’œuvre sans retard car si Notre Seigneur Jésus-Christ ne règne pas dans notre vie maintenant, Il n’y règnera pas plus tard, Il n’y règnera jamais, et nous entendrons comme les boucs placés à sa gauche : « Allez-vous en loin de moi, maudits ! »
La malédiction future est déjà une malédiction présente, une fermeture du cœur à l’amour de Dieu, à la miséricorde, à ses œuvres (vous vous souvenez des 14 œuvres de miséricorde comme autant d’occasions de vivre concrètement l’Evangile, l’amour de Jésus pour les siens, pour ces petits auxquels Il s’identifie).
J’ai toujours trouvé étrange l’idée de certains maîtres à penser présentant le christianisme comme une fuite, genre « opium du peuple » ou ressentiment des faibles, parce que Jésus ne nous invite pas à fuir le monde pour un royaume étranger ni à nous désengager de la nécessité de servir la croissance du monde dans le bien. A son habitude Dieu n’agit pas contre nous ni sans nous. Dieu est cause première de tout ce qui existe : Il donne la vie, l’être et la croissance, toute réalité bonne, pour le bien. Ce bien n’est atteignable que s’il est intégral et global. Toutes les manières de nier Dieu et sa place dans le monde sont une exclusion du bien de l’homme.
Les indications de Jésus dans l’Evangile de ce dimanche sont toutes en opposition avec le repli sur soi ou l’individualisme. Elles invitent à la reconnaissance d’une même identité : « C’est à moi que vous l’avez fait… C’est à moi que vous ne l’avez pas fait. » Jésus s’identifie à l’homme, à chaque homme. Par son Incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni Lui-même à tout homme (Gaudium et spes 22).
Reconnaître Jésus dans nos frères et sœurs humains est le point de départ du Royaume de Dieu. Etonnamment, les bénis et les maudits n’ont pas reconnu immédiatement Jésus, au moment où ils ont fait ou pas le bien à tel ou tel. Cette reconnaissance était implicite : ils ont vu un homme, un semblable, et ils ont agi pour lui ; ils ont vu le besoin dans lequel il était et ils lui ont porté secours. L’Evangile ne réduit ni n’étouffe l’humanité ; il ne la restreint pas à un cercle de privilégiés.
Pour régner le Seigneur a besoin de nos cœurs, des cœurs qui s’ouvrent à sa présence, à ses inspirations ; des cœurs qui s’agrandissent aux dimensions du Sien.
Jésus est Roi dans la mesure où nous Lui permettons de régner dans nos vies, de passer par nous pour agir et transformer le monde selon son divin désir. Il est le Seigneur de la vie, Il la donne, Il en prend soin mais Il n’est pas un potentat qui contraint et force la liberté des hommes. Il dépend de chacun de nous de lui permettre d’entrer dans notre vie, de l’habiter et d’y agir.
Rendons-lui « tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles » en Le reconnaissant concrètement comme notre Seigneur. C’est la vérité du culte que nous Lui devons par notre vie et que nous Lui rendons dans chaque Eucharistie.
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