5ème Dimanche de Carême (Rituel, Homélie, Quête…)
Pour une liturgie domestique :
Un chant d’entrée,
Je confesse à Dieu
Les lectures du jour (Pour lire les textes de la Parole de Dieu de ce Dimanche : www.aelf.org)
Des intentions de prière libres
Le Notre Père
Une communion spirituelle
Homélie du 5ème Dimanche de Carême A (Abbé Pierre PEYRET)
Bien-aimés du Seigneur !
L’Evangile de ce Dimanche a des résonnances particulières parce qu’il nous parle de vie et de mort, d’espérance et de tristesse, de notre vulnérabilité et de la puissance de résurrection qui se révèle en Notre Seigneur Jésus-Christ.
La pandémie qui s’étend sur le monde entier nous a tous mis à égalité, ou plutôt rappelés cette égalité fondamentale, parce qu’elle nous rappelle notre condition commune, notre appartenance à la même humanité, réelle… mortelle : nous ne sommes pas la vie ; nous avons tous reçu cette vie et elle est fragile. Nous devons en prendre soin, non pas seulement prendre soin de notre vie, égoïstement, mais prendre soin de la vie des uns des autres comme nous prendrions soin de notre propre vie.
La Parole de Dieu dans la 1ère lecture nous rappelle l’acte créateur à l’origine, lorsque Dieu a insufflé l’haleine de vie en Adam : « Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez. » La mort nous parle toujours de cette perte, de cet éloignement de la source de la vie qu’est Dieu. Ce qui fait dire à saint Paul :
« Si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre » et le Père qui a ressuscité Jésus « donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. »
Toute notre vie consiste à revenir au Père, à la source, afin de recevoir de Lui la vie. En fait ce n’est pas le jour de notre mort que nous y retournons, c’est au cours de notre vie, avec cette vie fragile et vulnérable. Il n’y a pas une vie avant la mort et une autre vie après, il n’existe qu’une seule vie à vivre dès aujourd’hui pleinement : « Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait en surabondance » dit Jésus. Jésus n’a de cesse de vouloir nous ramener à la vie, nous faire vivre véritablement, pleinement. Notre vie a un sens, elle est orientée au-delà de la mort-même. La résurrection de Lazare est un miracle et Jésus n’est pas venu pour faire des miracles mais Il est venu nous rendre à la vie : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Néanmoins nous devons vivre cette victoire de la vie en intégrant la vulnérabilité, la fragilité qui sera toujours présente malgré les prétentions de l’homme soit disant augmenté.
Il ne s’agit pas de défier la mort ni de l’ignorer, un philosophe contemporain a écrit un livre dont le titre évocateur L’éclipse de la mort nous dit comment nos sociétés l’ont occultée, mais elle ne saurait nous dominer, nous tenir emprisonnés en ses liens. Ni indifférence ni insouciance. « Si un membre souffre, tous soufrent avec lui. » La peur est entrée dans le monde quand la mort y a fait son apparition. Jésus invite à délier Lazare, demandons-Lui de nous délier de la peur afin que l’amour, c’est-à-dire la volonté du bien universel, l’attention à chaque membre de l’humanité, le souci du plus fragile l’emporte sur le repli sur soi, l’entre soi.
Notre espérance se vit avec la vertu de la prudence. La prudence est liée à la raison : elle discerne la situation, juge des possibilités selon la droite raison et enfin décide pour parvenir au bien. L’acte le plus important de la prudence est la décision car ne rien décider est la pire des imprudences. Elle écoute les peurs mais elle ne se laisse ni paralyser ni guider par la peur. Nous voyons autour de nous des réactions irrationnelles qui ne respectent pas l’humanité commune, l’humanité de chacun : faire des stocks immodérément, dire à des soignants qu’ils devraient peut-être déménager, abandonner des mourants…
Mettons-nous du côté de la victoire de la Vie, servons-la de la meilleure manière que nous puissions chacun. Je vous confie à Celui qui est le Pain vivant et qui nourrit sans cesse notre pauvre vie d’homme parce qu’Il l’aime infiniment.
Accès à Magnificat junior pour les enfants (cliquez !)
Le 5ème Dimanche de Carême est le jour de la collecte du CCFD (renseignements en cliquant !).
Vous voulez participer à la quête, plusieurs solutions :
- Mettre votre don dans la boîte aux lettres de la cure (chèque ou numéraire).
- La quête prélevée lien pour souscrire en ligne : https://www.donnons-lyon.catholique.fr/quetes-et-ceremonies/
- Le don par carte bleue Cette plateforme très simple, développée par Credofunding, permet au fidèle de choisir sa paroisse et de donner en quelques clics.
- Un système par sms : Envoyer DON au 07 57 91 74 72
- Vous pouvez donner directement et très simplement à partir de votre téléphone portable. Envoyez DON par SMS au 07 57 91 74 72 Vous recevez alors un SMS de réponse avec un lien. Cliquez sur le lien et faites votre don.
- Un lien internet dirige vers la même plateforme :
- https://www.credofunding.fr/fr/associations/diocese-de-lyon
Prière de Saint Jean de la Croix « Prends-moi, Seigneur, dans la richesse divine de ton silence » :
« Prends-moi, Seigneur, dans la richesse divine de ton silence,
plénitude capable de tout combler en mon âme.
Fais taire en moi ce qui n’est pas toi, ce qui n’est pas ta présence toute pure, toute solitaire, toute paisible.
Impose silence à mes désirs, à mes caprices, à mes rêves d’évasion, à la violence de mes passions.
Couvre par ton silence, la voix de mes revendications, de mes plaintes. Imprègne de ton silence ma nature trop impatiente de parler, trop portée à l’action extérieure et bruyante.
Impose même silence à ma prière, pour qu’elle soit élan vers toi ;
Fais descendre ton silence jusqu’au fond de mon être et fais remonter ce silence vers toi en hommage d’amour ! Amen. »
Saint Jean de la Croix (1542-1591)
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