Se laisser saisir par Dieu.
« Je n’étais pas prophète ni fils de prophète » dit Amos.
Je n’étais pas apôtre ni fils d’apôtre… je n’étais pas prêtre ni fils de prêtre !
Je n’étais pas enfant de Dieu ni fils de Dieu : je le suis devenu.
Il y a un point commun entre toutes ces réalités : elles viennent de Dieu, elles sont un don de Dieu.
Dans une vie je peux réaliser des activités différentes, je peux faire plusieurs métiers mais être prophète, être apôtre, être prêtre, être chrétien ne sont pas des métiers.
« Le Seigneur m’a saisi » disait le prophète Amos. Il avait un gagne-pain, il faisait bien son travail mais le Seigneur est venu le chercher, le « déranger » en quelque sorte, pour une mission divine. Ce n’est pas lui qui s’est fait prophète. Il n’a pas pensé : « Ah ! Voilà un domaine porteur, je vais créer ma start-up. Ce sera juteux. » Le Seigneur l’a saisi de sorte qu’il ne pouvait pas se dérober. Comme chrétien nous aussi nous avons été saisis par Dieu. St Paul dit : « Dieu nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. » Avant d’être adoptés nous ne sommes pas encore l’enfant d’adoption. L’adoption crée un lien nouveau, un lien qui n’existait pas avant. Dieu a créé un lien nouveau avec nous dans le baptême. Il nous faut souligner une grande différence d’avec l’adoption humaine : l’adoption divine nous fait réellement devenir enfant de Dieu, participant de sa vie divine ; nous devenons du même sang que le Christ Jésus ; nous vivons de la même vie, de sa vie à Lui. C’est réellement une nouvelle naissance.
Les apôtres, pour leur part, participe à la mission de Jésus, avec son autorité. Ce sont les premiers prêtres, les premiers que le Seigneur ait revêtu de son sacerdoce. Le sacerdoce, c’est ce qui caractérise le prêtre, ce qui fait son identité, son essence. Le prêtre devient un instrument de Jésus-Christ auquel il donne tout son être. « Il est l’instrument vivant du Christ dans le monde. » P.O. 12 Le prêtre donne au Seigneur ses mains, sa parole, tout son être pour que le Seigneur puisse poursuivre son œuvre de Rédemption.
C’est le prêtre qui rend présent le Sacrifice de la Rédemption à la Messe ; il rend présent le don du Corps et du Sang de Jésus. En fait, c’est Jésus Lui-même qui se rend présent : c’est comme si la personnalité du prêtre disparaissait devant Jésus, devant l’action de Jésus. Car ce sont les paroles de Jésus, et elles seules, qui sont capables de changer la substance du pain en celle de son Corps. C’est encore lui qui en prononçant les paroles de la réconciliation répand la miséricorde de Dieu sur la terre.
Jésus a choisi ses apôtres, les premiers prêtres, comme ses représentants personnels. Ils agissent et parlent en son nom. Responsabilité immense ! Il faut prier pour la sainteté des prêtres, leur indéfectible fidélité. Ce qu’ils ont reçu ne leur appartient pas. C’est le don de Dieu pour vous, pour tous. Dieu prend possession de celui qu’il a appelé au sacerdoce, Il le consacre pour le service des autres hommes, ses frères, et Il lui donne une nouvelle identité. Cet homme choisi et consacré pour le service de Dieu et des hommes ne l’est pas seulement en quelques occasions, par exemple quand il accomplit une fonction sacrée comme la célébration d’un sacrement. Il est prêtre à tout moment et dans toutes les circonstances de sa vie, les plus dignes comme les plus humbles. C’est comme vous qui êtes enfants de Dieu de partout et toujours.
Prions les uns pour les autres afin que nous vivions à la hauteur de l’appel et du don que nous avons reçu. « Dieu nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour.
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