Nous avons reçu sur nos fronts un peu de cendres et cela a été pour chacun de nous le signal de départ de ce Carême, un nouveau départ dans notre vie, un commencement ou un recommencement. Cela vaut pour chacun de nous, enfants ou adultes, hommes ou femmes, baptisés ou catéchumènes, prêtre ou laïcs. Nous sommes tous, dans l’Eglise, sur le même chemin, un chemin de vie, un chemin de croissance, un chemin de conversion. Au début de ce Carême nous nous rappelons que nous sommes disciples du Christ, qui cherchent à Le suivre, à vivre l’Evangile.
Les catéchumènes nous le rappellent d’une manière particulière. Dimanche, premier du Carême, est pour eux l’appel décisif. Etre chrétien est toujours un appel et une réponse. Dieu ne cesse d’appeler et l’homme de répondre. Les catéchumènes chaque année nous rappellent la nouveauté de l’appel de Dieu : ils nous empêchent en quelque sorte de nous habituer. Qu’il est bon d’être renouvelé dans le Christ Jésus, de passer par sa mort et sa Résurrection, de trouver de nouveau le sens de notre vie. Pâques sera réellement pour eux une nouvelle naissance ! Pour nous aussi si nous savons répondre à l’appel du Christ sur nos vies, de manière concrète.
Sur ce chemin il n’y a pas de plus petits ou de plus grands, les Cendres nous le rappellent : nous partons tous du même point, nous sommes tous sur la même ligne de départ : « Tu es poussière et tu retourneras en poussière. » C’est Dieu qui nous parle, et toute Parole de Dieu est bonne pour nous. Il ne cesse pas de prendre soin de nous.
Dire que nous sommes poussière ne signifie pas que nous ne valons rien mais que nous ne tenons pas notre vie de nous-mêmes, que la valeur de notre vie n’est pas dans la matière, le matériel. Nous devons apprendre à donner plus d’importance à ce qui ne passe pas. Nous devons aller plus en profondeur dans notre vie, ne pas rester à la surface ou vivre superficiellement.
Ainsi le carême commence avec un acte d’humilité, fondement d’un nouveau départ. Est humble celui qui reconnaît la vérité, la vérité de ce qu’il est devant Dieu, de ce qu’il est avec Dieu ou sans Dieu. Le carême nous invite à réviser nos prétentions, à considérer notre vie selon Dieu et non selon ce qui retournera à la poussière. Jésus dira : « La chair ne sert de rien, l’esprit seul vivifie. » Pour autant nous ne déconsidérerons pas notre corps, nous lui donnerons plutôt sa juste place, nous retrouverons l’unité de notre être, corps et esprit.
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