Saint Noël de Miséricorde
Dieu nous aime ; ce n’est pas rien. Ceux sont les anges qui le disent ! Comment voit-on que quelqu’un nous aime ? … à travers les signes qu’il nous donne ; il cherche à nous faire du bien ; il nous donne du temps ; il nous écoute avec patience ; il nous aide ; s’il y a quelque chose qui pourrait nous faire du mal, il nous prévient.
A Noël, les anges chantent l’amour de Dieu pour les hommes : Paix aux hommes qu’IL aime ! Dieu nous aime d’un amour infini, et Il nous en donne des signes. Depuis toujours Dieu nous aime ; nous pouvons dire : « je suis aimé, donc je suis… Je suis aimé de Dieu, c’est Lui qui me fait être. » Le prophète Isaïe nous dit que l’amour du Seigneur est invincible, rien ne peut le détruire ; il est plus grand que tout le mal dont l’homme est capable. Quand Dieu veut nous aider, Il ne reste pas loin, Il s’approche, Il vient à notre rencontre, Il descend (imaginez que vous êtes dans un immeuble, tout en haut, et en bas quelqu’un a besoin d’aide…).
Depuis toujours, Dieu se penche sur l’humanité, non pas depuis le balcon mais en descendant. A Moïse, Dieu dit déjà : « J’ai vu la misère de mon Peuple, et je suis descendu. » Ce n’était qu’un début, Dieu va toujours plus loin, Il descend encore plus, Il descend là où l’homme est tombé. C’est cela la miséricorde : descendre au fond du trou, là où gît l’homme blessé, pour qu’il puisse s’en sortir, remonter et retrouver la lumière. Jésus nous fait passer des ténèbres à la lumière, Il vient nous éclairer au plus près, Il se met à notre hauteur. C’est le signe qui nous est donné : « un nouveau né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Il peut y avoir beaucoup de fausses images sur Dieu. Dieu n’est pas du côté de la violence, de la force aveugle ; Il n’est pas du côté du spectacle, de l’extraordinaire qui en impose. Sa toute-puissance ne se manifeste jamais tant que dans la miséricorde. Le petit enfant de la crèche va s’approcher de qui est blessé, de celui qui a faim, de celle qui ne se sent pas aimée… Il est patient et miséricordieux. Il nous attend, Il nous cherche, Il nous montre le chemin. Dieu est désarmé : désarmé dans l’enfant qui n’a aucun moyen de se défendre. Il s’en remet à nous, à notre bon vouloir. Veux-tu accueillir Dieu dans ta vie ? Veux-tu m’accueillir, moi, qui me suis fait petit pour que tu ne craignes pas de m’approcher ?
Dieu est toujours désarmé, aujourd’hui encore, dans son Corps livré à chaque eucharistie. Il est désarmé dans tous les petits de la terre auxquels il s’identifie. A Noël, Il nous dit le seul chemin par lequel l’homme peut être sauvé : le chemin de l’humanité retrouvée. C’est Dieu qui nous apprend qui nous sommes.
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